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Carte d’Identité

Une description rapide

Créez l’écosystème de la côte Pacifique Nord-Ouest le plus diversifié possible !

Une partie se compose d’une succession de tours de jeu durant lesquels les joueurs effectuent une seule action. Ils choisissent un lot composé d’une tuile Habitat et d’un jeton Faune associé parmi les quatre lots disponibles et visibles au centre de la table. Ensuite, ils ajoutent ces deux composants dans leur écosystème. La tuile Habitat doit être adjacente à une autre sans autre contrainte. Le jeton Faune doit être positionné sur une tuile Habitat libre pouvant l’accueillir, c’est à dire présentant son icône. Il est possible, par ce dernier placement, de récupérer un jeton Nature permettant d’écarter certains jetons Faune, ou de choisir n’importe quel jeton avec n’importe quelle tuile en le jouant avant son tour de jeu.

La partie s’achève immédiatement lorsqu’il n’y a plus de tuiles Habitat dans la pioche. Les joueurs décomptent leurs points de victoire et prennent en compte :
– Les objectifs réalisés des cartes Décompte de la Faune mis en place en début de partie.
– Les tuiles Habitats adjacentes de même type (le plus grand ensemble pour chaque type)
– Les Bonus de majorité (joueur ayant fait le plus grand ensemble de tuiles Habitat dans chaque type)
– Les Jetons natures restants
A la fin de ce décompte, le joueur avec le plus de points de victoire remporte la partie.

Oui ou Non

En Résumé

En premier abord, CASCADIA ressemble étrangement à PARKS de part son format, la proximité de leurs thématiques Nature-Écologie et l’esprit général apaisé et zen qui se dégage de l’illustration de couverture. Pourtant ces deux jeux n’ont pas grand chose en commun à part peut être le plaisir qu’ils procurent.

Déjà, CASCADIA est un jeu de tuiles. Encore me direz-vous ! Il est vrai que ce n’est ni le premier, ni le dernier. Cela dit, si ce manque d’originalité générique est compensé par un twist mécanique intéressant, on s’en fiche un petit peu de la case dans laquelle on le range. Et c’est très clairement le cas ici. Non pas que la mécanique de choix principal de tuiles et de jetons soit particulièrement rare, non. C’est ce qu’elle implique implicitement qui fait la force de CASCADIA. En effet, le fait de devoir à la fois choisir une tuile et un jeton, rarement compatibles, oblige les joueurs à anticiper la pose de tuiles dans l’objectif de poser des jetons dessus dans le futurs. Ce casse tête s’organise donc en deux temps ! Il faut prévoir les habitats nécessaires en amont tout en positionnant au mieux l’animal à l’instant T. Ainsi, les joueurs se projettent sur l’écosystème qu’ils souhaiteraient construire mais sont en permanence contrariés par les animaux à placer dans l’immédiateté. Aussi il n’est pas rare de devoir changer de direction stratégique si certains animaux se font rares ou sont accaparés par d’autres joueurs.

Ainsi, les intéractions indirectes sont nombreuses, même si on va pas se le cacher, les joueurs ont franchement le nez penché sur leur écosystème en cours de construction. L’ambiance est plutôt froide et silencieuse. Les choix des adversaires peuvent faire grincer les dents et obligent à s’adapter certes. Mais chacun est très concentré sur ses propres prévisions pour optimiser au mieux chaque placement.

La liberté ressentie au tout début s’effrite peu à peu pour répondre aux exigences de ce puzzle intelligent.

Car CASCADIA est un jeu clairement d’optimisation où chaque choix doit être effectué pour sa rentabilité. Le placement des tuiles par type d’habitat est essentiel et fait d’ailleurs souvent la différence en fin de partie. Mais il doit également être pensé pour accueillir des animaux susceptibles de répondre aux objectifs communs de fin de partie. La liberté ressentie au tout début s’effrite peu à peu pour répondre aux exigences de ce puzzle intelligent.

Un autre très grand point fort de CASCADIA, c’est la simplicité de ses règles du jeu. Il s’explique en quelques secondes. Les tours sont dynamiques et très fluides. Il propose différents niveaux de lecture pour s’adapter à un public très large. Les joueurs velus peuvent tout autant s’éclater que des joueurs moins réguliers ou des enfants. De plus, les nombreuses variantes et défis proposés accentue une rejouabilité déjà immense de part l’aléatoire des pioches de tuiles et de jetons et les différentes cartes objectifs à associer différemment.

Le manque de surprise et d’originalité est balayé d’un revers de main par une efficacité redoutable.

Aussi, même si le jeu s’avère très mécanique, la thématique se ressent agréablement. Les explications du livret de règles sur les habitats et les animaux sont véritablement appréciables. La qualité du matériel, avec notamment les jetons en bois, aide à cette très légère immersion. CASCADIA est un excellent jeu de tuiles, à la fois accessible et très malin. Le manque de surprise et d’originalité est balayé d’un revers de main par une efficacité redoutable.

Au Final

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