Un Œil sur MECH A DREAM

Carte d’Identité

2-4 joueurs

10 ans

45 min

Placement d’ouvriers / Tuiles

Amateur

Janvier 2023

40 €

Auteurs : Antoni Guillen & Thomas Dupont
Illustrateur : Mark Oliver
Éditeur : Blue Orange
Distributeur : Tribuo


Thématique
Esthétique
Complexité
Réflexion
Interactions
Variété

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Une description rapide

Aidez les robots à rêver grâce à la réalisation de machines perfectionnées !

Une partie se compose de plusieurs manches, représentant des journées, découpées en deux phases :
– Phase de Jour. Elle se compose de trois moments successifs, le matin, l’après-midi et le soir, qui se jouent tous de la même façon, en deux phases :
° Action de l’assistant du moment. À tour de rôle, les joueurs positionnent leur pion Assistant correspondant au moment en cours sur l’un des deux lieux possibles afin de réaliser l’action correspondante. L’Usine permet de récupérer des ressources dans le Magasin de stockage (fleurs électriques, gouttes d’encre magique) ou des colis spéciaux au Quai de livraison. L’accès au Quai coûte un nombre de fleurs électriques, mais permet d’obtenir divers avantages (ressources, points de rêve, activation des machines construites). L’Atelier permet d’acquérir de nouvelles machines. Chacune possède un coût en ressource et une position de départ sur le tapis roulant des plateaux personnels des joueurs. Il est également possible de placer un ouvrier sur une machine déjà présente sur le tapis, accélérant ainsi sa fabrication à la fin de chaque moment.
° Avancée des machines en construction. Simultanément, les joueurs déplacent vers la droite leurs machines en construction d’autant de cases que de nombre d’Assistants présents sur celles-ci. Lorsqu’une machine parvient à la fin du tapis roulant, elle est construite et fait rapporter points de rêve et ressources. Elle est est ensuite retournée et positionnée sur une des cases vides prévues à cet effet sur les plateaux individuels des joueurs dans l’ordre de leur réalisation.
– Phase de Nuit. Simultanément, les joueurs récupèrent leurs trois assistants et activent les capacités des machines construites de leur atelier.

La partie prend fin lorsque l’une de ces deux conditions se réalise :
– La phase de nuit du septième jour vient de s’achever.
– Un joueur a construit neuf machines dans son atelier.
Les joueurs déterminent alors le vainqueur en additionnant les points de rêves déjà accumulés avec les points octroyés par les ressources restantes dans leur stock.

Oui ou Non

  • Du placement d’ouvriers très tendu de par la frustration de ne pas pouvoir réaliser tout ce que l’on souhaite
  • L’idée ingénieuse de la chaîne de production de robots
  • Un rythme étonnamment décroissant d’efficacité au fil des phases de jeu
  • Des règles relativement accessibles pour une belle profondeur de réflexion
  • La volonté permanente de se construire un moteur polyvalent et efficace
  • Un temps de jeu raisonnable
  • Un manque de lisibilité global qui freine considérablement le plaisir de jeu
  • Un jeu très mécanique au thème original mais au final anecdotique
  • Peu d’interactions

En Résumé

MECH A DREAM est certainement le jeu le plus complexe du catalogue Blue Orange actuel. Attention, il n’est pas compliqué pour autant, mais l’éditeur lorrain souhaite rester cohérent avec sa marque de fabrique plus familiale.

Le jeu propose une thématique plutôt originale et plaisante. Nous allons aider les robots à rêver ! Alors oui, mais uniquement sur le papier… On repassera pour le rêve et surtout pour l’immersion. Le thème est vraiment anecdotique même s’il permet un univers graphique singulier. Revenons deux minutes sur les choix esthétiques ; les couleurs criardes, pourquoi pas, la forme losange des tuiles, ok, l’impression trois dimensions, allez, je veux bien… Mais la taille des informations distillées sur les tuiles et les plateaux, c’est juste impossible. On ne voit rien ! Tout est minuscule et embrouillé par des plateaux hypers chargés inutilement. Les curseurs de décompte de points bougent sans arrêt. Ce manque de praticité et de lisibilité est vraiment dommageable.

La mécanique est, en effet, plutôt chouette. Il s’agit d’un placement d’ouvriers très tendu dans le but de construire des tuiles Robot. Certaines permettent des capacités quand d’autres octroient directement des points de victoire une fois construites. Cette construction se matérialise sur un tapis roulant, symbolisant une chaîne de fabrication. Ainsi, une tuile prendra un certain temps pour être réalisée, le temps qu’elle parcourt son petit circuit. Évidemment, plus les robots sont en état de marche rapidement, plus les joueurs récupéreront des ressources et seront efficaces pour améliorer la chaîne de production. Vous l’aurez compris, MECH A DREAM permet la réalisation d’un moteur de plus en plus qualitatif dans un temps de partie limitée.

Le temps est d’ailleurs l’idée sous-jacente de la mécanique proposée puisque chaque ouvrier ne disposera pas des mêmes actions selon le moment auquel il est joué.

Oui, parce que le jeu ne dure pas plus d’une heure. Les joueurs devront donc faire des choix très sélectifs dans les tuiles qu’ils souhaitent acquérir pour ne pas perdre de temps. Le temps est d’ailleurs l’idée sous-jacente de la mécanique proposée puisque chaque ouvrier ne disposera pas des mêmes actions selon le moment auquel il est joué. Et des ouvriers, les joueurs n’en ont que trois pour aller chercher des tuiles, les faire progresser, récupérer des ressources ou d’autres avantages. C’est peu et très frustrant. Mais c’est exactement ce qui provoque une tension, que les très faibles interactions ne permettent pas franchement. Certes, il y a la course aux différentes tuiles et c’est déjà beaucoup. Mais le placement d’ouvrier est sans contrainte, ce qui rend le titre quelque peu solitaire.

Un très bon jeu, mécanique, mais très bien fichu.

MECH A DREAM est pourtant une très belle surprise. Si l’on fait abstraction de son problème d’ergonomie, l’expérience est fluide, relativement originale de par ce système ingénieux de tapis roulant, et franchement plaisante. C’est sans doute un peu répétitif, comme le sont souvent les jeux de pose d’ouvriers, mais le temps de partie rapide contrecarre ce bémol. Les règles sont accessibles alors que le titre réclame une certaine profondeur de réflexion pour se faire un moteur à ressources et points de victoire efficace. Thomas Dupont et Antoni Guillen signent un très bon jeu, mécanique, mais très bien fichu.

Au Final

Très bon !
★★★✯☆

Du placement d’ouvriers basé sur un sens du rythme surprenant et efficace, manquant malheureusement de lisibilité !


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