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Carte d’Identité

Une description rapide

Construisez des paysages capables d’accueillir des animaux !

Une partie est une succession de tours de jeu pendant lesquels le joueur actif réalise les actions suivantes dans l’ordre de son choix :
– Prendre et placer des jetons (obligatoire). Le joueur actif récupère les trois jetons d’une case du plateau central pour les placer sur son plateau personnel. Le placement de chaque jeton répond à des règles spécifiques.
– Prendre une carte Animal (facultative) parmi les cinq visibles au centre de la table. Le joueur actif place ensuite un cube Animal sur chaque emplacement de la carte choisie.
– Poser un ou des cubes Animal (facultative). Le joueur actif récupère un cube Animal de l’une de ses cartes et le positionne sur le jeton libre indiqué sur celle-ci. Pour positionner un animal, le joueur doit avoir réalisé strictement le motif réclamé par sa carte sur son plateau individuel.
À la fin de chaque tour, de nouveaux jetons sont ajoutés au plateau central sur l’emplacement devenu vide.

La partie prend fin si le sac de jetons est vide ou si un joueur possède deux cases inoccupées ou moins sur son plateau. Le décompte final pour déterminer le vainqueur prend en compte les points spécifiques des paysages réalisés et des animaux posés.

Oui ou Non

En Résumé

Un nouveau jeu Libellud est toujours un événement, d’autant plus quand il ne s’agit pas d’associations d’idées par l’image. Harmonies est donc très attendu et très en vue. Espérons que cette forte demande ne le desserve pas !

Cela n’aura échappé à personne, HARMONIES est tout simplement sublime. L’effet « whaouuuu » esthétique ne s’estompe même pas après plusieurs parties. Les cartes conjuguent à la perfection beauté, subtilité et lisibilité des informations. Les couleurs sont chaleureuses, et les animaux qu’elles présentent ont l’air plus vrai que nature. Un immense bravo et un gigantesque merci à Maëva Da Silva pour ce boulot d’orfèvre. Le reste du matériel n’est pas en reste. Les jetons sont extrêmement agréables à manipuler, et assignent une ambiance très tranquille autour de la table comme si le jeu allait être une promenade de santé.

Si les règles sont très accessibles, HARMONIES se révèle être un casse-tête coriace et redoutable.

Mais que nenni ! Si les règles sont très accessibles, HARMONIES se révèle être un casse-tête coriace et redoutable. Les cerveaux bouillonnent autour de trois actions seulement, une obligatoire et deux optionnelles. D’ailleurs, l’ordre de celles-ci étant libre, l’impression zen et sereine peut continuer à se répandre sans crier gare. À la manière d’AZUL, les joueurs vont récupérer tous les jetons d’un emplacement du plateau commun pour les positionner sur leur propre plateau. Les placements sont encore très libres même s’ils doivent répondre à quelques règles logiques en rapport aux types de construction que les jetons représentent. Et comme tout fait parfaitement sens, les différents éléments s’apprennent en quelques secondes. L’eau et les prairies restent en surface alors que les arbres et les montagnes peuvent s’élever avec du bois, du feuillage et de la pierre. Les bâtiments, faits de briques, peuvent se construire sur une base de bois, de pierre, ou de briques. De la même façon, le « scoring » final se fonde sur les propriétés de chaque construction. Les montagnes , par exemple, ne rapportent des points uniquement que si elles sont liées en chaîne et davantage si elles sont hautes. Ainsi, ce qui paraissait complexe en première lecture de règles s’avère d’une logique implacable et donc d’une simplicité déconcertante. Malgré son côté très abstrait, HARMONIES parvient à faire vivre une petite immersion par ses logiques de constructions et de « scoring ».

Si le jeu en était resté à ce strict décompte de points en fonction des constructions, les joueurs seraient quelque peu largués dans l’espace. Heureusement, des cartes leur imposant des agencements à effectuer vont leur indiquer le chemin à suivre et contraindre leurs choix. Les participants vont sélectionner leur propre carte en fonction de ce qu’ils souhaitent réaliser en début de partie, mais aussi et surtout de ce qu’ils ont déjà réalisé en cours de partie. L’opportunisme est donc bien au rendez-vous. HARMONIES possède donc ce petit côté AVENTURIERS DU RAIL où il est possible d’opter pour un objectif déjà effectué ou bien entamé sans le vouloir. Mais encore une fois, tout n’est pas si simple, car une fois réalisé, un objectif se marque par la pose d’un cube sur une des constructions requises, qui ne pourra pas accueillir d’autres cubes, mais pourra servir à la réalisation d’autres objectifs. En résumé, on se sert du déjà fait, mais pas de la même façon.

Ce qu’il fait, il le fait majestueusement, avec beaucoup d’élégance, en surfant entre contraintes et liberté avec une très grande justesse.

Et le résultat est époustouflant. Certes, HARMONIES ne réinvente rien. Il s’agit d’un jeu de placement abstrait, de reproduction d’agencement d’éléments et de « draft » de cartes Objectif. Mais ce qu’il fait, il le fait majestueusement, avec beaucoup d’élégance, en surfant entre contraintes et liberté avec une très grande justesse. La direction artistique ajoute du plaisir à des sensations déjà extrêmement satisfaisantes. Voilà un excellent titre, délicieux, humble et enrichissant intellectuellement.

Au Final

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