Un Œil sur ENDEAVOR – L’âge de la voile

Un jeu de Carl de Visser et Jarratt Gray
Illustré par J.Cappel
Edité par Super Meeple
Distribué par

🎂 12 ans
👨‍👩‍👧‍👦 2 – 5 joueurs
⌚ 90 min
🎲 Gestion / Placement
🧠 Experts

Partez à la découverte des Continents et étendez votre Empire !
Une partie est composée de 7 manches, elles mêmes composées de 5 phases :
– Construire un bâtiment
– Obtenir des disques de population
– Payer ses ouvriers
– Effectuer vos actions à tour de rôle
– Défausser éventuellement des cartes
Les trois premières phases ainsi que la dernière sont dépendantes du niveau acquis par les joueurs sur les 4 différentes pistes de caractéristiques de leurs plateaux personnels, à savoir l’industrie, la culture, la richesse et l’influence. Ainsi, plus le niveau acquis sur l’une de ses pistes est important plus l’action correspondante est forte. Mais c’est dans la phase d’actions que l’on retrouve le cœur du jeu, dépendant de toutes les autres phases. A tour de rôle, les joueurs vont effectuer une et une seule action, soit en positionnant un de leurs ouvriers sur un de leurs bâtiments, soit en défaussant un jeton action acquis précédemment. Les joueurs ont donc le choix entre naviguer, occuper une ville, attaquer un adversaire, payer pour libérer un bâtiment, piocher une carte ou passer définitivement. Dans les trois premiers cas, il s’agira de prendre position sur le plateau en récupérant le jeton de l’emplacement convoité et éventuellement des liaisons accomplies. Ces jetons permettent d’augmenter le niveau des différentes pistes de caractéristiques. Les joueurs peuvent se placer en début de partie uniquement en Europe et doivent découvrir les autres Continents afin de pouvoir s’y installer. Le joueur ayant le plus contribué à la découverte d’un Continent en se positionnant sur sa piste d’exploration deviendra Gouverneur et obtiendra les bonus associés. Les cartes obtenues par l’action « Piocher » permettent d’élever son niveau dans différentes caractéristiques à condition d’être présent sur le continent à hauteur du nombre d’ouvriers que réclame la carte.
La partie s’achève à la fin de la 7ème manche. Les joueurs décomptent alors les points accumulés sur les villes et liaisons qu’ils occupent sur le plateau central, les points des niveaux acquis sur les quatre pistes de caractéristiques, les points des cartes et bâtiments accumulés et éventuellement ceux des ouvriers restants disponibles. Le joueur ayant le plus gros score l’emporte.

👍 Un matériel impressionnant de qualité
👍 Un plateau superbe
👍 Un thermoformage impeccable et des rangements bien pensés
👍 Une mécanique épurée
👍 Des choix nombreux orientés par des objectifs divers
👍 Des règles très bien écrites et accessibles
👍 Le rappel du contexte historique et de faits réels
👍 Des parties plutôt rapides pour un jeu « à l’Allemande » complet
👍 Les alternatives apportées par les exploits
👍 Des tours de jeu très fluides
👍 Une lisibilité parfaite
👍 Une excellente rejouabilité
👍 Une globale originalité
👍 La montée en puissance avec des actions de plus en plus nombreuses et fortes
👍 La dépendance entre les actions, liées entre elles fortement

🤔 Une fausse idée de complexité provenant sans doute de l’imposante boîte de jeu

C’est sur la pointe des pieds que j’ai découvert ENDEAVOR et c’est au pas de course que j’y retourne avec un plaisir gigantesque à chaque fois. Je m’attendais à une mécanique compliquée, à une durée de jeu interminable et à des règles imbuvables… Et ENDEAVOR est strictement l’inverse, très accessible et extrêmement fluide, il peut largement se savourer en 1h30 avec quatre joueurs amateurs sans être chevronnés. En réalité, je connais très peu de jeux, capables de proposer autant de profondeur dans un « game-play » aussi épuré. Le jeu tourne autour de 5 actions uniquement et il n’y a absolument aucun hasard, tout est connu dès le début de la partie, ce qui rend les choix très tendus et impose de réelles réflexions sur les actions à mener et le bon tempo pour les réaliser. Les interactions, bien présentes dans l’occupation des territoires, sont rarement agressives, et les joueurs focalisent leur attention sur le moindre emplacement disponible à grappiller pour de multiples raisons. Ils peuvent être intéresser par les points de victoire des villes ou des liaisons, mais aussi par les jetons à récupérer ou les continents sur lesquels il vaut mieux être présents, voire même majoritaires afin de devenir Gouverneur ou de convoiter des cartes intéressantes. Les choix sont très nombreux et trouvent de nombreuses et différentes raisons d’un joueur à l’autre et d’une partie à une autre. Car, mon autre appréhension résidait dans la rejouabilité, que je pensais limitée par des bâtiments identiques d’une partie à une autre. Et il n’en est rien, les parties s’enchaînent et sont bien différentes les unes des autres. En plus de tout cela, les « Exploits », viennent pimenter le tout, qui ne manquait déjà pas d’arguments. Dois-je en rajouter une couche sur le matériel superbe et de grande qualité ? ENDEAVOR est un très grand jeu, une pépite dans laquelle rien n’est laissé au hasard et avec laquelle le plaisir ludique s’envole dans des « continents » rares et précieux. Il fait parti pour moi des tout meilleurs, de ceux qui font instantanément l’unanimité, de ceux dont la subtilité s’impose face à la complexité et de ceux que l’on veut encore jouer et rejouer.



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