
Carte d’Identité

2-4 joueurs

10 ans

60 min

Deckbuilding / Course

Familial

Avril 2023

34 €

Auteur : Reiner Knizia
Illustrateur : Vincent Dutrait
Éditeur : Ravensburger
Distributeur : Ravensburger
Thématique
Esthétique
Complexité
Réflexion
Interactions
Variété
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Une description rapide
Incarnez un chef d’expédition souhaitant mener son équipe au plus vite vers l’El Dorado !
Une partie est une succession de tours de jeu durant lesquels le joueur actif réalise trois phases :
– Jouer des cartes de sa main :
° Pour déplacer son expédition sur le plateau de jeu. Les cases du plateau indiquent des conditions (type de terrain et résistance) à respecter pour les traverser. Le symbole de chaque carte jouée doit correspondre à celui de la case convoitée. La force de la carte jouée doit être supérieure ou égale à la résistance de la case convoitée. Certaines cases réclament de défausser ou de retirer du jeu des cartes de sa main pour pouvoir y pénétrer. Il est interdit de progresser sur une case de montagne ou sur une case occupée par un autre aventurier.
° Pour acheter une nouvelle carte du marché commun. Les cartes portant les symboles de pièces représentent autant de pièces que la force de la carte alors que les autres cartes valent 1/2 pièce. La carte nouvellement acquise rejoint la pile de défausse du joueur actif.
– Défausser les cartes jouées et choisir de conserver ou de défausser les cartes restantes en main.
– Refaire sa main de quatre cartes. Si la pioche du joueur actif est vide, il mélange sa défausse afin de constituer une nouvelle pioche.
Le premier joueur à atteindre les portes de l’El Dorado remporte la partie.


Oui ou Non

- Les nouvelles illustrations de Vincent Dutrait, plus modernes et véritablement plus attirantes
- Un thème omniprésent et plaisant
- Une course passionnante et tendue, aux renversements fréquents
- Une mécanique de « deckbuilding » épurée qui se concrétise de manière jubilatoire sur plateau
- Un jeu universel aussi bon à deux qu’à quatre joueurs
- Des mises en place nombreuses pour une très bonne rejouabilité
- Un jeu résolument « fun » et léger tout en étant intelligent

- Une sensation de répétition
- La frustration des mauvaises pioches aux mauvais moments


En Résumé
Est-il encore nécessaire de chroniquer LA COURSE VERS EL DORADO ? Les joueurs savent que ce titre, initialement sorti en 2018 en France et mis à l’honneur par le Spiel Des Jahres 2017, est excellent. Non ? Vous ne le savez pas ? Ok, j’en remets une couche.
Le plus grand changement de cette réédition réside dans les nouvelles illustrations de Vincent Dutrait. La couverture fait peau neuve et nous débarrasse de ce vilain totem doré qui occupait la position centrale de manière incomprise. Les cartes ornent désormais un trait bien plus moderne et attirant, en même temps d’apparaître plus imposante en termes de taille, de façon à apporter la grandeur que le titre mérite.
Oui, EL DORADO (pour les intimes) est un grand jeu. Reiner Knizia propose ici un « Deckbuilding » très épuré qui se concrétise par une course sur un plateau commun. Évidemment, en 2023, cette mécanique n’apparaît ni originale, ni extravagante. De nombreux titres, je pense tout particulièrement à Clank!, basent leur système de jeu sur de la construction de main de cartes à des fins autres que celle de la pure collection de points. Mais quand EL DORADO est apparu dans les boutiques ludiques, et « je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître », il apportait un vrai vent de fraîcheur et une vraie nouveauté.
Reiner Knizia propose ici un « Deckbuilding » très épuré qui se concrétise par une course sur un plateau commun.
Enfin… Une nouveauté pour le type de public auquel EL DORADO s’adresse. On est ici dans du familial et dans du léger, ce qui n’empêche pas que les courses soient tendues, frustrantes et terriblement addictives. En effet, les joueurs devront progresser sur le parcours avec seulement quatre cartes en main à chaque tour pour affronter les différents types de terrains et se procurer des cartes plus puissantes en vue de la suite des événements. Et il n’est pas rare de rager contre des pioches malheureuses, qui peuvent bloquer les joueurs plusieurs tours alors qu’ils avaient bien prévu la solution à leurs futurs potentiels obstacles.
Si ce hasard peut faire passer certains joueurs à côté de ce titre, de mon côté, c’est exactement pour lui que « je l’aime à mourir ». Bon, n’exagérons rien, mais je l’aime beaucoup. Il faut voir EL DORADO comme un jeu « fun » et non pas comme une course sérieuse où le moindre mouvement s’anticipe tactiquement. Il faut savoir se laisser porter par les aléas de la malchance pour apprécier un manque de contrôle porteur d’une ambiance agréable et joyeuse.
Il faut savoir se laisser porter par les aléas de la malchance pour apprécier un manque de contrôle porteur d’une ambiance agréable et joyeuse.
Pour autant, le hasard tourne et sur la longueur d’une partie, c’est bien souvent le joueur le mieux équipé et préparé qui l’emporte. EL DORADO permet donc bien des choix tactiques et stratégiques manifestes, basés sur l’observation minutieuse de l’espace de jeu. Ainsi, le jeu associe avec une grande justesse chance et options tactiques.
Si je suis autant dithyrambique sur le titre, c’est aussi parce qu’il permet d’initier en douceur un public néophyte à la mécanique de « Deckbuilding » tout en faisant passer un excellent moment aux joueurs plus habitués. De manière générale, EL DORADO propose une belle porte d’entrée vers le monde ludique, beaucoup plus belle d’ailleurs au premier sens du terme, depuis cette réédition. Le jeu est malin, accessible, fluide, dynamique et véritablement agréable. Il fait partie de ceux qui sortiront souvent de vos étagères pour sa simplicité et sa richesse mélangées.
Au Final
Passionnant ! ★★★★✯
Un « deckbuilding » familial, concrétisé par une course sur plateau aussi captivante que frustrante !
