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Carte d’Identité

Une description rapide

Incarnez des créatures hybrides et envoyez-les au combat pour anéantir votre adversaire !

En début de partie, chaque joueur reçoit une main de dix cartes Créature, deux cartes Mindbug et trois points de vie. Les joueurs jouent ensuite à tour de rôle et effectuent une des deux actions suivantes :
– Jouer une carte. L’adversaire peut utiliser une de ses deux cartes Mindbug pour en prendre le contrôle. Dans ce cas, le joueur actif rejoue immédiatement. Sinon, cette carte est placée dans la zone du jeu du joueur actif et son éventuel effet « Jouer » s’applique. Les joueurs doivent en permanence avoir une main de cinq cartes et donc piocher dans leur réserve personnelle dès que cette condition n’est plus réunie.
– Attaquer avec une Créature. Le joueur actif choisit une Créature pour attaquer l’adversaire. Ce dernier peut bloquer l’attaque en choisissant une Créature pour défendre. La valeur des deux créatures en opposition détermine le gagnant de l’affrontement. La créature de plus faible valeur est détruite. Des créatures de valeurs égales sont toutes deux détruites. Si un joueur ne veut pas ou ne peut plus bloquer l’attaque, il perd un point de vie.
Les créatures possèdent des capacités et des moments de déclenchements de celles-ci, ainsi que pour certaines des Mots-clés indiquant des aptitudes particulières.

La partie se termine dès qu’un joueur n’a plus aucun point de vie. Son adversaire est déclaré vainqueur.

Oui ou Non

En Résumé

Sur le papier, Mindbug ne me faisait pas vraiment rêver. Un jeu de cartes d’affrontement pour deux joueurs, ce n’est pas ma tasse de thé. Encensé de toute part, ma curiosité m’a tout de même poussée à le découvrir.

Ce sont d’abord les illustrations des cartes et leurs noms amusants qui donnent autant de caractère au jeu. Je suis tombée très vite sous le charme de ses créatures, représentant souvent un mix entre deux bestioles ou une association entre un animal et un trait de caractère. On se surprend à prendre le temps, même dans des parties ultra-rapides, d’observer attentivement la « gueule » des créatures jouées. Et pour avoir de la « gueule », elles en ont ! De plus, leurs effets et capacités sont directement inspirés de leurs noms, et inversement. Cette logique facilite grandement leur compréhension et leur appropriation. Au final, on les visualise plus vraies que nature, bien plus qu’on les imagine. Ces inventions finissent par devenir presque réelles.

Passé cette direction artistique épatante, on découvre des règles très simples. MINDBUG peut clairement se jouer avec tout le monde. Certes, il faut s’approprier les cinq Mots-clés, porteurs du pouvoir des cartes, mais le jeu est très immédiat et universel. Les explications ne durent pas plus d’une minute montre en main. Si je rajoute à cela que la mise en place prend à peine dix secondes, que la partie dure en moyenne une quinzaine de minutes et que le matériel tient sur un minuscule coin de table, on obtient le jeu idéal pour une « pause-déjeuner » ou un voyage. MINDBUG se joue partout, tout le temps et avec tout le monde. Qui dit mieux ?

MINDBUG se joue partout, tout le temps et avec tout le monde. Qui dit mieux ?

Pourtant, la première partie nous plonge dans l’incompris. « C’est ça MINDBUG » ? On joue une carte de sa main ou on attaque avec une carte déjà posée… « Vraiment, tout ce pataquès pour ce machin ? ». Le « machin » va très vite montrer son efficacité fracassante au fur et à mesure que les parties s’enchaînent. Oui, parce que malgré une première impression mitigée, les parties se succèdent. Il se passe donc quelque chose de particulier qui suscite l’envie de recommencer une expérience pas si extraordinaire que ça à première vue. Certes, les nombreuses critiques élogieuses ont certainement suscité une très forte attente que l’expérience a du mal à surpasser, mais il y a autre chose…

Cette autre chose, c’est sans doute un mélange entre extrême simplicité et profondeur tactique que l’on essaie d’apprivoiser difficilement devant la rareté de cette association. Oui, il y a du hasard, plein ! La pioche des dix cartes de départ n’est que ça. Une fois passée cette première étape de découverte, le jeu devient bien plus tactique qu’il n’y paraît. Certes, il faut jouer une carte ou attaquer au bon moment, mais ce sont véritablement les utilisations des Mindbugs qui mettent le jeu en orbite. Ces cartes, en permettant de prendre le contrôle d’une créature jouée par l’adversaire créent des moments de tension, de bluff intense et de doute, et sont à l’origine de changements de situation nombreux et furtifs.

Alors que le jeu n’a rien à voir avec DISTRICT NOIR, il s’en rapproche dans la gestion du tempo à avoir pour jouer des cartes. Je m’explique, il faut amener l’adversaire à utiliser ses deux atouts sur des cartes peu importantes à nos yeux pour pouvoir mieux l’enfoncer par la suite. MINDBUG est un modèle de sournoiserie ! Il se rapproche en ce sens d’un « stop ou encore » dans l’utilisation des Mindbugs. Comment savoir si l’adversaire possède des cartes plus intéressantes que celle qu’il me propose dans l’immédiat ? De l’autre côté, chaque carte jouée est une prise de risque, une perche tendue qui donnent des sueurs froides.

Ils provoquent des émotions fortes et renversantes avec une mécanique minimaliste mais très maligne.

MINDBUG a mis à terre mes a priori. C’est un très grand jeu d’affrontement de cartes pour deux joueurs tenant dans une toute petite boîte. Ils provoquent des émotions fortes et renversantes avec une mécanique minimaliste mais très maligne. Il sera sans aucun doute un allié précieux pour tous mes futurs voyages, même si à la maison, je lui préfère des duels moins aléatoires. J’attends impatiemment les extensions, et je n’aurai jamais cru écrire cela, tant je ne suis pas la joueuse cible. MINDBUG est un excellent divertissement, au premier sens du terme, et c’est un très grand compliment.

Au Final

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