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Carte d’Identité

Une description rapide

Incarnez Dracula ou Van Helsing et remportez la partie en transformant les habitants en vampires ou en tuant votre adversaire.

Une partie dure cinq manches maximum. Pour chacune d’elles, les participants jouent à tour de rôle. Dans un premier temps, ils piochent une carte du paquet puis possèdent deux options :
– Défausser cette carte et appliquer son effet.
– Échanger cette carte avec l’une de leurs cinq cartes, disposées face à eux, défausser la carte choisie et appliquer son effet.
Les effets consistent principalement à révéler des cartes, les échanger, rejouer, changer la couleur de l’atout, mettre fin à la manche.
La position des cartes que les joueurs possèdent, soit sur leur support, soit devant celui-ci (cela peut arriver avec l’effet de certaines capacités.) correspond à un quartier du plateau principal.
Au lieu de jouer classiquement, il est possible d’annoncer la fin de la manche et de passer son tour. L’adversaire joue alors une dernière fois.
Une manche se termine si Dracula ou Van Helsing ont activé une carte 8, si l’annonce de fin de manche a été utilisée, ou si la pioche de cartes est vide. Les quartiers du plateau principal sont alors résolus un par un et dans un sens précis. Pour chacun d’eux, les joueurs comparent les deux cartes qui se font face :
– Un atout gagne contre n’importe quelle autre carte.
– L’atout le plus élevé l’emporte sur l’autre atour.
– La carte la plus élevée l’emporte si aucune carte n’est un atout.
Lorsque Dracula gagne un duel, il retourne un jeton Habitant du quartier concerné sur sa face Vampire. Lorsque Van Helsing l’emporte, il retire un point de santé à Dracula.
Si aucune condition de fin de partie n’est atteinte, toutes les cartes sont mélangées et distribuées pour débuter une nouvelle manche.

La partie se termine immédiatement si Dracula convertit quatre habitants d’un même quartier en Vampires, ou si Van Helsing retire tous les points de santé à Dracula. Le joueur ayant accompli son objectif l’e premier gagne la partie l’emporte.

Oui ou Non

En Résumé

J’avoue être totalement ignorante de la culture « Draculesque ». En plus, si vous saviez comme je déteste ce thème, qui du coup, ne me parle absolument pas, et réveille en moi un truc sordide franchement peu agréable. Chacun ses goûts.

C’est donc presque en marche arrière que je découvre ce DRACULA VS VAN HELSING au dernier festival de Vichy. Il avait tout pour que je le déteste, et je l’ai adoré. Depuis, je l’attendais impatiemment et le voici enfin, le petit bijou, deux joueurs, de cette fin d’année.

C’est un véritable duel qui a lieu autour de la table. Les concurrents n’ont pas le même but pour remporter la partie. Cette asymétrie constitue déjà une très belle spécificité. Si Dracula doit transformer les habitants d’un même quartier en vampires, Van Helsing a pour objectif de tuer Dracula en le privant de ses points de vie. Ces différences majeures auraient pu rester en surface, mais à l’inverse, elles provoquent une tension qui se ressent à chaque instant. L’affrontement est aussi bien mécanique que psychologique. En ce sens, le jeu est une bataille féroce provoquant des émotions fortes et intenses. Ces sensations d’opposition constituent le plus important point fort du titre.

L’affrontement est aussi bien mécanique que psychologique.

On ne va pas se mentir, la thématique, on l’oublie très très vite. On s’en fiche même complètement même si elle a du sens. Par contre, elle sert de magnifique prétexte aux illustrations sublimes de Weberson Santiago. L’édition dans sa globalité est une pure merveille dans une boîte de taille raisonnable. Il faut savoir savourer ses petits plaisirs.

Revenant à cette bataille captivante. Un tour de jeu est très simple. Le joueur actif pioche une carte. Il peut soit la défausser, soit l’échanger contre une carte de sa zone de jeu, qui sera défaussée à sa place. Les effets des cartes sont activés lors des différentes défausses. Le voilà le twist très malin ! Évidemment, plus la valeur d’une carte est grande, plus le pouvoir est précieux. L’objectif de chaque manche étant de remporter un duel de cartes, situées face au même quartier de la ville, et répondant aux règles traditionnelles d’un jeu de plis. Vous aurez compris que les cartes que l’on souhaite défausser pour leur capacité, on souhaite également et surtout les conserver pour leur valeur ou leur couleur. En ce sens, si les règles sont très accessibles, l’ingéniosité de la mécanique oblige à des entourloupes coquines absolument jubilatoires.

L’ingéniosité de la mécanique oblige à des entourloupes coquines absolument jubilatoires.

Oui, parce que les pouvoirs des cartes sont très interactifs. Ils jouent sur la prise d’informations, sur l’échange de positionnements, sur le choix de l’atout, ou même sur le déclenchement de la fin de manche. Si tout va très vite, le résultat peut basculer en un instant, qu’il soit chanceux ou plus réfléchi. Mais le hasard s’équilibre à la perfection sur l’ensemble des manches et ne gêne absolument pas l’expérience.

DRACULA VS VAN HELSING est une perle. Il est aussi bien ficelé que JEKYLL VS HYDE, dans la même veine. Il propose un duel aux émotions fortes et basculantes, obligeant souvent à des revanches intenses. Il se place, sans hésiter, dans les meilleurs jeux pour deux joueurs de l’année.

Au Final

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