le.meeple.jaune

Carte d’Identité

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Une description rapide

Incarnez des gestionnaires de Cirque souhaitant proposer des attractions les plus spectaculaires possibles !

Une partie est une succession de tours de jeu durant lesquels le joueur actif réalise trois étapes :
– Piocher une carte (obligatoire)
– Jouer une carte et/ou activer les capacités des cartes Vedettes dans sa zone de jeu (facultatif). Les cartes Attraction et Vedette sont jouées dans sa zone de jeu. Les cartes Spectacles peuvent être jouées dans n’importe quelle zone de jeu. Les cartes Évènement sont défaussées en échange de leurs effets.
– Conserver six cartes en main et défausser les cartes supplémentaires.

Un joueur remporte la partie immédiatement s’il remplit une de ces trois conditions de victoire :
– Il possède 5 attractions dans sa zone de jeu, dont un Grand Chapiteau.
– Il possède 3 spectacles dans sa zone de jeu, ainsi qu’une Tente de Spectacle.
– Il possède 3 Cirques à trois pistes dans sa zone de jeu.

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Oui ou Non

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En Résumé

La ressemblance de RINGMASTER avec LOVE LETTER n’est pas que physique. Certes, il y a cette écrin rouge de velours pour transporter le jeu dans les moindres recoins de la planète mais il y a également une apparenté idéologique. En effet, les règles sont aussi simplissimes et les tours de jeu presque aussi fluides. Alors, on est en droit de se demander si RINGMASTER est aussi bon que la référence dont il s’inspire.

Déjà, la thématique est tout aussi originale. RINGMASTER nous entraine dans la gestion d’un Cirque pour notre plus grand plaisir. Les illustrations, sous forme d’anciennes affiches, sont superbes et le format des cartes donne un aspect véritablement élégant à ce petit jeu de cartes minimaliste. L’édition serait parfaite si quelques points de règles ne posaient pas encore des soucis après plusieurs parties. Autre problème, les conditions de victoire, même rappelées sur les cartes concernées, ne sont pas très explicites.

La mécanique a malheureusement du mal à se hisser à la hauteur de l’enveloppe esthétique. Le système de jeu est basique et repose sur des collections de cartes. Et je me réjouis de cette pureté. A leur tour de jeu, les joueurs piochent une carte, en jouent éventuellement une, en activent certaines et défaussent l’excédent. Les cartes, relativement peu nombreuses, tournent ainsi de mains en mains et de zones en zones jusqu’à ce qu’une des conditions de victoire soient réalisées. Les intéractions sont omniprésentes et peuvent faire grincer les dents, ce qui n’est pas pour me déplaire. Le gros bémol provient en réalité de la forte présence du hasard et du non contrôle qui en découle. Les parties peuvent ainsi durer de quelques secondes à plusieurs dizaines de minutes sans qu’on ait eu vraiment l’impression de suivre une tactique quelconque. On tente de mener à bien notre collection tout en ralentissant les adversaires et c’est bien tout. Du coup, les choix de cartes s’imposent un peu d’eux mêmes et ne reposent pas sur des choix cornéliens.

Il y a un avantage à ces choix quelque peu dirigés. Les parties sont rapides et les tours de jeu s’enchainent à une vitesse folle. La légèreté l’emporte très largement. Il faut ainsi prendre RINGMASTER pour ce qu’il est : un petit jeu de cartes, taquin et très nerveux. Vous n’allez clairement pas vous faire des amis, tant les interactions sont directes et plutôt agressives. Mais les nombreuses revanches permettent de régler vos comptes !

RINGMASTER séduit par son univers décalé, sa beauté et son format de poche. Son système de jeu peut tout autant attirer que rebuter mais a le mérite de proposer une expérience à l’opposée des grosses machines actuelles. Il est à caler à la pause déjeuner pour décompresser ou en fin de soirée pour terminer la journée sans mal de crâne.

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