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Carte d’Identité

Une description rapide

Constituez-vous la plus belle collection d’objets de luxe !

Une partie se compose de six tours de jeu, découpés en cinq phases :
– Distribution. Les joueurs reçoivent une carte du paquet Ressource du niveau de la manche en cours.
– Partage. Les joueurs séparent leur main de cartes en deux groupes, séparés par la carte Séparateur. Ils placent cet ensemble dans leur portefeuille qu’ils donnent à leur voisin de gauche. Chaque joueur choisit ensuite un groupe de carte dans le portefeuille qu’il vient de récupérer, sans en changer l’ordre, le conserve et rend le reste à son propriétaire d’origine avec le Séparateur.
– Résolution. Les joueurs appliquent les effets de toutes les cartes qu’ils ont en main simultanément. Il s’agit de progresser sur les pistes correspondantes de leur plateau personnel. La carte Séparateur est utilisé comme un joker pour progresser sur n’importe quelle piste. Un joueur peut également renoncer à l’effet d’une carte pour gagner une pièce ou un point de victoire. De plus, en atteignant certaines cases de certaines pistes, il est possible d’obtenir des avancées bonus.
– Marché. Le jeton Marché de la manche en cours est révélé afin d’ajuster la valeur du marché de l’art.
– Fin de tour. Le marqueur Tour est avancé d’une case, pouvant provoquer un décompte en cours de partie (après les manches 3 et 4). Les joueurs reprennent en main les cartes jouées ce tour-ci.

La partie se termine après le sixième tour. Le décompte final prend en compte les différents types d’objets de luxe que les joueurs ont collectionnés :
– Livres : les joueurs gagnent un nombre de points de prestige égal à la plus grande valeur atteinte sur la piste correspondante.
– Œuvres d’art : les joueurs comparent leur niveau actuel sur la piste correspondante avec le marché de l’art et marquent des points en conséquence.
– Gemmes : les joueurs multiplient par deux la valeur atteinte sur leur piste la moins avancée des deux pour gagner des points de prestige.
– Contrat et Sceaux : les joueurs gagnent pour chaque piste Ressource autant de points de prestige que le nombre d’icônes Contrat débloquées par leur avancée multiplié par le niveau atteint sur la piste Sceaux correspondante.

Oui ou Non

En Résumé

Non, THE GREAT SPLIT ne fait pas référence à un bel hôtel de la ville croate, comme on pourrait le croire. Mais il est bien question de richesse et de luxe dans ce titre familial édité par Iello.

Avant tout, le jeu est d’une élégance folle. Le blanc n’y est sans doute pas étranger. Les illustrations de Weberson Santiago sont d’une finesse sans nom. La boîte est chic, tout comme le matériel est impeccable. Bref, on ne peut que tomber en amour devant cette édition léchée, même si elle apparaît glaciale de prime abord.

Après, il y a le livret de règles, imparable également. On frise la perfection, que ce soit dans les explications ou dans les exemples. Il faut dire que la mécanique s’avère vraiment très accessible. Et c’est une première surprise, car, souvent, les jeux familiaux optent pour des directions artistiques plus « populaires », joyeuses et colorées. Pour cette raison, j’avais classé avec erreur THE GREAT SPLIT dans la catégorie « Expert ». Il n’en est rien. La mécanique est droite dans ses bottes, épurée, et encore une fois élégante.

La mécanique est droite dans ses bottes, épurée, et encore une fois élégante.

En effet, simultanément, les joueurs vont scinder leurs cartes en main en deux paquets avant de les offrir à leur voisin de gauche. Ce dernier prendra l’intégralité d’un paquet avant de retourner le reste à son propriétaire. Et c’est tout ! Enfin presque, puisqu’une fois toutes les cartes arrivées à bon port, les joueurs vont les activer afin de monter sur des pistes qui offriront des « scoring » différents lors des décomptes de points. Tout le sel du jeu repose donc sur ce « Split » de cartes, ou comment équilibrer les forces pour espérer voir revenir les cartes que je convoitais vraiment. À ce petit jeu, les interactions foisonnent. Elles sont sournoises et reposent sur une observation minutieuse des plateaux personnels des adversaires. Les sensations sont sans doute un peu froides, mais le titre s’avère vraiment taquin.

Les interactions foisonnent. Elles sont sournoises et reposent sur une observation minutieuse des plateaux personnels des adversaires.

Autre détail bien sympathique, les pistes offrent des avancées bonus. Il est ainsi possible, par exemple, de progresser sur quatre pistes en ne jouant qu’une seule carte. THE GREAT SPLIT joue donc sur l’opportunisme pour susciter une rapide addiction. Évidemment, tout le monde ayant le nez penché sur son plateau, il s’agira de faire confiance à son tonton Jean-Claude, qui n’en demandait pas autant pour tricher.

Le décompte, lui, est tout aussi fluide. Chaque élément a sa propre façon de rapporter des points. On pourrait se dire que les choses vont naturellement se compliquer. Que nenni ! L’ergonomie est tellement bien fichue que tout est d’une simplicité presque légendaire.

THE GREAT SPLIT provoque un immense plaisir, celui des yeux, celui du toucher, et celui des sensations.

Sans innover, THE GREAT SPLIT provoque un immense plaisir, celui des yeux, celui du toucher, et celui des sensations. Le portefeuille que l’on tend à son adversaire en est le parfait témoin. Le décompte final est serré et est souvent l’occasion de discussions tactiques. Le jeu se savoure encore mieux à partir de quatre joueurs, quand les cartes valsent mieux et plus. Les parties sont rapides, nerveuses et les choix représentent des dilemmes cruciaux tout en étant légers. C’est bien simple, j’ai tout aimé, que ce soit la pureté de la proposition ou bien l’excentricité que sept joueurs puissent s’affronter dans un jeu de réflexion.

Au Final

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