Un Œil sur FORBIDDEN CITY

Un jeu de Reiner Knizia
Illustré par Paul Windle
Edité par Jumbo

🎂 8 ans
👨‍👩‍👧‍👦 2 – 4 joueurs
⌚ 30 min
🎲 Tuiles / Majorité / Abstrait
🧠 Familial

Étendez votre influence politique au sein de la Cité Interdite !
A tour de rôle, chaque joueur pioche une tuile de sa réserve personnelle et la positionne adjacente à une autre tuile et /ou reliée à une salle de la même couleur. Les tuiles se présentent sous 3 couleurs différentes, et font apparaître un nombre de conseillers de la couleur du joueur ou un dragon.
Lorsque la pose d’une tuile ferme une salle, un décompte de points de victoire a lieu. Le joueur majoritaire dans cette salle remporte autant de points que de tuiles la composant (+3 points pour chaque dragon). Les salles directement reliées à cette salle via une porte sont ajoutées au calcul de la même façon. Le joueur qui a le deuxième plus grand nombre de conseillers dans la salle fermée obtient, quant à lui, la moitié du score total qu’a obtenu le joueur majoritaire.
La partie se termine lorsque la pioche de chaque joueur ne contient plus que deux tuiles. Le joueur ayant le plus de points de victoire (pièces chinoises) l’emporte.

👍 Les illustrations de la boîte très réussies
👍 Le Palais en 3D
👍 Des règles très accessibles
👍 L’association pose de tuiles et majorité
👍 Le lieu de la pose de tuile comme élément stratégique unique
👍 Des tours de jeu dynamiques
👍 Le décompte des salles adjacentes lors de la fermeture d’une salle
👍 Une mécanique très épurée
👍 La singularité des décomptes comme élément central du jeu
👍 Le paradoxe entre la simplicité de ce qu’il y a à faire et l’aspect stratégique subtil et présent dans chaque choix

🤔 Le thème très vite oublié derrière la mécanique. Très abstrait.
🤔 Le hasard de la pioche
🤔 Une première partie déroutante et indispensable à la compréhension des subtilités tactiques

👎 Une mécanique et un design peu modernes

Il m’aura bien fallu 2 ou 3 parties de FORBIDDEN CITY avant de saisir ses enjeux stratégiques camouflés derrière la grande accessibilité de sa mécanique. La lecture des règles suppose un « jeu de tuiles » plutôt commun et léger, associé à de la « majorité ». Un jeu en apparence plutôt « classique » aux sensations déjà connues… Et pourtant, dès les premières actions, on comprend rapidement que tout n’est pas si ordinaire. Les premiers placements de tuiles sont balbutiants et il faut attendre le décompte des points d’une salle pour saisir les enjeux de chaque action et surtout les objectifs recherchés. C’est bien dans les décomptes que se situe la singularité de FORBIDDEN CITY et l’étonnante subtilité de ce jeu très abstrait. En effet, les salles adjacentes (par une porte) à la salle venant d’être fermée par la pose d’une tuile, sont pourvoyeuses de points de victoire. L’intérêt du jeu repose donc essentiellement sur la capacité des joueurs à se positionner correctement pour « écouter aux portes » efficacement ! Le lieu du placement de chaque tuile devient ainsi le choix tactique unique et incontournable de chaque joueur. Une seule action qui donne une très grande fluidité au jeu sans jamais diminuer son intérêt. FORBIDDEN CITY m’a paru plus abstrait que beaucoup d’autres jeux de « pose de tuiles », sans doute dans le paradoxe qu’il propose entre la simplicité de ce qu’il promet et l’exigence qu’il induit. Ce côté abstrait, associé à des illustrations plutôt « rudimentaires » ne fait pas de FORBIDDEN CITY un choix « évident » et incontournable pour jouer en famille. Et pourtant, il représente un intermédiaire efficace, proposant des choix intéressants et intelligents tout en conservant une grande pureté mécanique.



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