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Carte d’Identité

Une description rapide

Sauvez des arbres de l’extinction !

Une partie est une alternance de tours de jeu durant lesquels le joueur actif réalise une action parmi deux possibles :
– Prendre un arbre. Dans un premier temps, le joueur actif pioche une carte Arbre de la rivière ou une carte au sommet de la pioche correspondante. Ensuite, il regarde si les prérequis pour planter l’un de ses quatre arbres situés devant lui sont réunis. Il s’agit par exemple de posséder quatre arbres de même type ou que les arbres possédés contiennent un nombre exact d’une ressource. Si ce n’est pas le cas, il remet une de ses cartes dans la rivière. À l’inverse, si c’est le cas, il positionne l’arbre concerné dans le sanctuaire, adjacent à un autre déjà planté. Cette plantation est synonyme de points de victoire :
° Les points de l’arbre lui-même.
° Les points d’adjacence d’arbres de même type dans le sanctuaire.
° Les points de symbiose pour avoir planté un arbre adjacent à un autre correspondant aux indications de la carte Symbiose mise en place en début de partie.
– Passer et activer un jeton Enchantement. Ces jetons possèdent chacun une capacité et doivent être face visible pour être utilisé. Passer permet de remettre un jeton déjà utilisé sur sa face visible, afin de l’activer une nouvelle fois plus tard dans la partie.

La partie se termine lorsqu’un joueur plante le dernier arbre dans le sanctuaire (3 ou 4 lignes de 5 arbres selon le nombre de joueurs). Le joueur avec le plus de points de victoire remporte la partie.

Oui ou Non

En Résumé

TREETOPIA est beau comme un cœur. C’est vrai, on ne peut pas passer outre cette très chouette direction artistique. Elle parvient même à nous faire oublier le thème écologique, qui commence à nous sortir par les trous de nez. Les joueurs vont donc planter des arbres. Oui, enfin ça, c’est en théorie. En effet, on s’en tape le coquillart de la thématique. On aurait pu pallier l’extinction des bigorneaux en Bretagne que les sensations auraient été les mêmes. Reste qu’elle permet de très jolies illustrations et une ambiance zen autour de la table alors même que le titre est nerveux, rapide et pas de tout repos.

TREETOPIA propose aux participants de regrouper des conditions sur quatre cartes qu’ils possèdent pour marquer des points avec l’une d’entre elles. Les règles s’expliquent en quelques minutes et paraissent vraiment accessibles. En réalité, je me serais bien limitée à ce minimalisme, qui fonctionne du tonnerre et qui consiste à collectionner des symboles ou des types de cartes pour répondre à des prérequis. Les cartes sont donc des buts et des moyens et la mécanique s’articule autour d’un marché commun évolutif et d’une main de cartes limitée. Ainsi, les joueurs vont prendre ou replacer des cartes sans interruption dans cette rivière offrant plus ou moins de possibilités aux adversaires et espérant récupérer le Graal plus tard. Les interactions proviennent de cette recherche d’éléments, tout comme l’immense opportunisme qui inonde le jeu.

L’immense opportunisme qui inonde le jeu.

Jusque-là, c’est un sans-faute. Mais malheureusement, le titre en rajoute une couche avec la construction commune d’un tableau au centre de la table où les adjacences de types d’arbres offrent des points. Hormis le fait que c’est de cet endroit que se déclenche la fin de partie, son intérêt est assez limité. Certes, le sanctuaire, comme il se nomme, indique des types d’arbres préférentiels aux joueurs pour marquer plus de points, mais il limite aussi les choix et les stratégies. Aussi, on aurait pu faire l’impasse sur les jetons Enchantement, qui pour le coup rajoutent des choix tactiques, mais détournent quelque peu l’esprit spontané du jeu. D’ailleurs, les joueurs passent assez rarement en vue de les réactiver tant ils ont l’impression de gâcher un tour de jeu.

Il ne faut pas être allergique, ni au hasard, ni aux changements de plans récurrents.

Cela dit, on pardonne à TREETOPIA ce petit excès, car le jeu s’avère vraiment plaisant. Évidemment, il ne faut pas être allergique, ni au hasard, ni aux changements de plans récurrents. Le jeu demande une capacité d’adaptation indéniable sous peine d’attendre en vain la carte rêvée. Malgré des interactions bien présentes, les sensations se révèlent pourtant solitaires. Il est rare que les concurrents regardent attentivement les cartes des autres, happés par leur propre chemin de pensée. Pourtant, l’iconographie est impeccable, permettant ainsi des coups d’œil utiles. TREETOPIA est un bon petit jeu, avec ce qu’il faut de divertissements et de réflexions, tout ça dans un format compact, idéal pour les prochaines vacances.

Au Final

Plaisant !
★★★✯☆

Un jeu de collection malin, où l’opportunisme cohabite harmonieusement avec le hasard !

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