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Carte d’Identité

Une description rapide

Retrouvez les différences créés par les autres joueurs sur une illustration !

En début de partie, les joueurs placent devant eux deux fiches Illustration identiques (les fiches sont différentes d’un participant à l’autre). Ils inscrivent leur nom sur l’une des deux. Puis, ils dessinent cinq différences sur cette fiche Illustration. Il est interdit de recouvrir une ligne déjà existante ou de l’épaissir. Il est possible de prolonger un trait existant. Les joueurs doivent s’assurer de réaliser une seule ligne ou forme pour chaque différence. Lorsque tous les joueurs ont terminé de dessiner leurs différences, un Joueur Principal est choisi :
– Il positionne le plateau transparent au dessus de sa fiche de différences, puis place sa fiche de référence à côté, visible de tous les autres joueurs
– Il retourne le sablier. Les autres joueurs tentent de trouver les différences réalisées et gagnent un point pour chaque bonne réponse. À l’inverse, deux erreurs excluent un joueur de la recherche de différences.
– Le sablier est immédiatement retourné lorsqu’il est entièrement écoulé. Cette deuxième « mi-temps » se déroule comme la première, à l’exception que le Joueur Principal remporte également un point lorsqu’une différence est trouvée. Cette étape se termine lorsque le sablier est écoulé ou que toutes les différences ont été trouvées.
– Le joueur principal gagne des points selon la taille des différences non découvertes. Plus la différence est grande, plus les points sont nombreux.
Chaque joueur devient Joueur Principal et les étapes ci-dessus sont répétées.

Lorsque tous les joueurs ont été Joueur Principal, la partie se termine. Le joueur avec le plus de points remporte la partie.

Oui ou Non

En Résumé

MAKE THE DIFFERENCE est le tout nouveau Oink Games. Il reprend le concept du « jeu des sept erreurs ». Sur le papier, cette idée est loin de m’emballer, mais je ne résiste jamais à la découverte des ingéniosités et autres fantaisies de l’éditeur japonais.

L’illustration de couverture est à son image, facétieuse. Elle présente la même illustration de part et d’autre d’une ligne séparatrice. Le jeu débute donc avant même la première partie, alors que les futurs participants tentent de débusquer les différences d’une image à l’autre. Par la suite, la lecture du feuillet de règles laisse quelque peu perplexe. Si les joueurs s’enthousiasment devant la description d’une mécanique au fort potentiel, ils s’inquiètent devant la bonne réalisation de celle-ci. Comment des traits ajoutés sur une feuille imprimée d’illustrations déjà réalisées peuvent passer inaperçus ? Qu’en est-il de la couleur et de l’épaisseur des traits exécutés par les concurrents ?

Il parvient à faire vivre de grandes émotions, entre moments créatifs et course d’observation.

En effet, le principe est simple. Les participants vont réaliser cinq différences sur une fiche personnelle déjà illustrée pour ensuite tenter de trouver celles dessinées par leurs adversaires. Pour que le jeu fonctionne, l’édition doit absolument être impeccable. À défaut, les sensations peuvent se révéler catastrophiques. Sur ce point, le travail est colossal. Par l’utilisation d’un matériel extrêmement efficace, les traits ajoutés se confondent à la perfection avec ceux d’origine. Le résultat est absolument épatant. Sur ce constat, les joueurs vont d’abord hésiter à produire de grandes différences pour tenter ensuite des traits plus grossiers, porteurs de points de victoires plus nombreux.

En effet, si MAKE THE DIFFERENCE fonde sa force ludique sur une édition parfaite, le jeu se fait remarquer également par un décompte de points subtil et intéressant, fait plutôt rare pour un « party-game ». Il s’agit de dissimuler des différences les plus grandes possibles pour gagner beaucoup de points si les adversaires mettent du temps à les trouver ou ne les distinguent pas du tout. Mais attention, une différence trop visible et rapidement décelée donnera un avantage aux concurrents. Les dessinateurs en herbes feront donc tout pour être le plus juste possible entre traits grossiers et traits discrets. Le moment de création s’avère ainsi très élégant.

Oui, parce que MAKE THE DIFFERENCE associe brillamment création et ambiance. La première phase de chaque partie, celle de dessin, se veut solitaire, alors que la deuxième est bien plus interactive. Les joueurs se tirent la bourre pour trouver les différences avant les autres tandis que le dessinateur essaie de se rappeler de ce qu’il a fait en veillant sur le sablier et en espérant que ses petits camarades galèrent. C’est tout bête, mais le résultat est véritablement bluffant. Tout le monde se prend au jeu dans une ambiance délicieuse.

Les moments passés sont absolument succulents, et prennent sens dans une ambiance compétitive saine et bon enfant, où les petites fiertés dominent les déceptions.

MAKE THE DIFFERENCE est un petit bijou. Il constitue peut-être ma plus grosse claque ludique depuis ce début d’année. En toute modestie, avec une idée très simple, il parvient à faire vivre de grandes émotions, entre moments créatifs et course d’observation. Il est aussi divertissant que subtil et met en scène un « scoring » non anecdotique, à l’inverse de la plupart des titres de même catégorie. Nul besoin d’être dessinateur pour prendre du plaisir. Les moments passés sont absolument succulents, et prennent sens dans une ambiance compétitive saine et bon enfant, où les petites fiertés dominent les déceptions.

Au Final

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