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Carte d’Identité

Une description rapide

Bâtissez la plus prestigieuse des cités égyptienne !

Une partie est une succession de tours de jeu, composés de trois phases principales :
– Détermination des chantiers. À tour de rôle et en commençant par le premier joueur, chaque maître d’œuvre présent sur les plateaux individuels des joueurs permet de lancer deux chantiers (le premier, gratuitement, alors que le deuxième fait progresser la jauge de révolte d’une case). Les joueurs choisissent alors un nombre de tuiles Bâtiment égal au nombre de chantiers qu’ils entreprennent et les placent sur leur plateau, face Chantier visible.
– Saison de production. Après l’avoir mélangé (et avoir retiré une carte), le premier joueur prend possession du paquet de cartes Saison, qu’il positionne face visible dans le distributeur. À tour de rôle, les joueurs choisissent de prendre la première carte du sabot ou de coucher leur Obélisque et de mettre ainsi fin à leur participation à cette phase. Dès qu’un joueur récupère une carte de Production (bois, or, pierre), le paquet de cartes est proposé au joueur suivant. Certaines cartes déclenchent une progression sur les pistes de révolte. La carte Choix d’Horus oblige à piocher deux cartes, avec le risque qu’elles engendrent. Cette phase s’achève lorsqu’il ne reste plus qu’un joueur en lice. Attention, lorsque la jauge d’un joueur atteint la dernière case de sa piste de révolte, le joueur doit mettre fin à sa participation à cette phase et sa production est perdue.
– Phase de construction. Les joueurs utilisent les ressources qu’ils ont obtenues lors de la phase antérieure pour construire les bâtiments en chantier de leur plateau. Dès qu’un bâtiment est construit, il offre de nouvelles capacités spécifiques à son possesseur.

Selon le mode de jeu choisi, un critère de fin de partie est défini. Dès qu’un joueur a atteint cet objectif, il remporte la partie.

Oui ou Non

En Résumé

SA-RÊ est une drôle de bête ! Non, je ne parle pas de la représentation du dieu égyptien qui orne la couverture, mais plutôt de la mécanique hybride que le jeu propose, tout droit sortie du cerveau de François Bachelard.

En effet, le titre est une proposition audacieuse qui associe « stop ou encore » à une construction de moteur, permis par de la gestion de ressources. Sur le papier, j’en ai les ovaires qui frétillent. Enfin de la nouveauté et du courage ! Alors oui, on connaît parfaitement ces différentes mécaniques, mais je n’ai pas souvenir d’un opus présentant leur mélange. SA-RÊ est, en ce sens, une vraie curiosité, qu’on prend plaisir à découvrir.

Une proposition audacieuse qui associe « stop ou encore » à une construction de moteur, permis par de la gestion de ressources.

Le plaisir est d’autant plus agréable que le matériel est beau. Les tuiles sont de qualité, tout comme les plateaux de jeu bien épais. Les cartes sont jolies. La thématique est également parfaitement concrétisée. Non, vraiment, le début d’expérience est un sans-faute.

Et quand la barre est aussi haute d’entrée de jeu, les attentes sont fortes. Le risque de décevoir est grand, et je dois avouer que le jeu ne m’a pas procuré les sensations incroyables que j’espérais. Le premier bémol vient de la répétition des trois phases de chaque manche. Sur ce coup, le jeu n’y est pour rien, il est construit sur ce schéma. Mais plus je joue, plus je préfère des tours de jeu en continuité, sans phases qui peuvent couper le rythme des parties. Autre point plus gênant, le hasard est très présent et ceci apparaît fâcheux lorsqu’il s’agit d’un titre de gestion de ressources en vue de construire des bâtiments. Là encore, on peut difficilement crier au scandale puisqu’on est au courant dès le départ que la mécanique principale s’appuie sur un « stop ou encore » hasardeux. C’est le jeu ma pauv’ Lucette, j’ai envie de dire !

On se dit alors que le mélange du hasard avec un jeu de construction de moteur n’est pas si évident. Le juste-milieu à trouver entre légèreté et sérieux, est complexe. Ce qui devait être intéressant tombe quelque peu à plat sans que le jeu présente de vrais défauts. La frustration s’invite à la table sans réellement pouvoir la contrôler. La course aux bâtiments peut même s’avérer être un vrai cauchemar si la malchance vous fait faire deux manches à vide.

Pourtant, encore une fois, SA-RÊ possède une vraie singularité. Le jeu tourne bien et les règles sont accessibles. Mais là encore, le titre est entre deux eaux. Les petits points de règles le rendent compliqué pour un jeu familial et le système de jeu révèle une volonté presque politique de s’adresser au plus grand nombre. Du coup, le titre se perd quelque peu entre son côté « grand public » et l’envie de richesse malgré tout.

Le titre se perd quelque peu entre son côté « grand public » et l’envie de richesse malgré tout.

Attention, mon avis peut paraître dur, étant sous le coup de la déception, mais objectivement, SA-RÊ innove et propose un divertissement de qualité. Le moment est plaisant et les différentes conditions de fin de partie ainsi que les nombreux modes proposés assurent un bon renouvellement. Le jeu casse les codes actuels, ce qui peut dérouter. Je salue ces nouvelles sensations et la prise de risque d’associer accessibilité et profondeur avec autant de justesse.

Au Final

Surprenant !
★★★✯☆

Une course à la construction, basée sur un « stop ou encore » de récupération de ressources, originale et intrigante !

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