Arigato

Auteurs : Mélodye Ladrat & Florian Sirieix
Illustrateurs : Thomas Brotons
Éditeur : Ludonaute
Distributeur : Blackrock Games


1-5 joueurs

10 ans

45 min

24 €

Octobre 2025

Exemplaire Presse

Thématique
Esthétique
Complexité
Réflexion
Ambiance
Interactions
Variété

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Cartes / « Draft » / Gestion

Amateur

Gagnez les faveurs du Shogun pour son anniversaire !

Remporter plus de points que vos adversaires.

Une partie se compose de douze tours, divisés en trois phases. Lors de la première, les joueurs choisissent les rôles de leurs cinq cartes en main, représentant des artisans. Ils en conservent une pour l’ajouter à leur Village, en donnent deux faces cachées à leur voisin de gauche et en défaussent deux pour obtenir les ressources qu’elles affichent. Lors de la deuxième phase, les participants récupèrent les éventuels bénéfices des artisans placés dans leur Village, peuvent défausser les ressources demandées par un artisan de leur Village pour placer une offrande sur celui-ci et peuvent envoyer un Artisan possédant une offrande au Palais. À la fin de chaque tour, les joueurs activent leurs éventuels effets de fin de tours présents dans le Village, reçoivent un jeton Objectif s’ils parviennent à réunir les conditions requises par le tour en cours et ne conservent que sept ressources. Enfin, ils piochent trois nouvelles cartes et récupèrent les cartes données par leur adversaire pour entamer un nouveau tour de jeu.

La partie se termine à la fin du douzième tour. Les joueurs décomptent leurs faveurs accumulées tout au long de la partie, celles affichées sur les artisans placés au Palais et celles attribuées en fonction du nombre de jetons Objectif possédés pour déterminer le vainqueur.

  • Un univers thématique et esthétique très plaisant
  • Un « draft » tactique s’appuyant sur une lecture multiple des cartes
  • Un jeu très réflexif, aux règles accessibles et dans une petite boîte
  • Un jeu d’optimisation et de combinaisons très plaisantes
  • Une gestion de ressource fine
  • Une grande courbe de progression
  • Un temps de jeu idéal pour ne pas sombrer dans la répétition
  • Un livret de règles brouillon
  • Une iconographie peu inspirée
  • Un thème anecdotique
  • Des sensations très solitaires

ARIGATO est l’avant-dernier jeu édité par Ludonaute. Et j’en suis contrariée, car derrière cette maison d’édition, ayant notamment publié COLT EXPRESS, LEWIS & CLARK et LIVING FOREST, excusez du peu, il y a des gens biens, talentueux et bienveillants. Ils sont d’ailleurs si attachés à leurs belles valeurs qu’ils arrêtent leur activité pour des raisons éthiques très élégantes. Je profite donc de cette chronique pour les remercier de leur confiance, de leurs idées, de leur humanité.

Mais ce n’est pas parce que j’ai la larmichette à l’œil que je vais forcément dire du bien d’ARIGATO. Non, je vais en dire du bien, car le jeu est bien, tout simplement. Je kiffe le thème, même s’il est complètement parachuté et je kiffe les illustrations. Le jeu est beau comme un camion japonais. Oui, tout au Japon est plus beau qu’en France (ou presque), même les camions !

Je vais commencer par les choses qui fâchent. La règle, ce n’est pas un modèle du genre et les iconographies… Elles ne sont vraiment pas instinctives. On s’y fait, on se fait à tout, vous me direz. Mais il faut s’accrocher pour la première partie.

Une fois dites ces deux maladresses, je peux enfin annoncer tout le bien que je pense d’ARIGATO. Ce qui m’a le plus convaincu, c’est l’écart entre les règles accessibles et la profondeur de réflexion. C’est casse-tête de ouf ce truc ! Pourtant, les joueurs doivent uniquement choisir l’utilisation de leurs cinq cartes en main. Ils doivent en garder une pour sa capacité et ses objectifs, deux pour donner à leur voisin de gauche et deux pour récupérer les ressources correspondantes à leurs types. C’est tout ! Oui, mais alors qu’est ce que c’est cérébral ! Pourquoi ? Parce qu’il y a de belles combinaisons à faire pour optimiser son petit tableau de cartes, gagner des points et des ressources et satisfaire ses artisans et les objectifs de manches. On comprend très vite que le jeu est bien plus « brainly » qu’il en a l’air.

Comme il y a pas mal de paramètres à prendre en compte, les joueurs ont un peu le nez dans le guidon. D’ailleurs, tout se joue en simultanée. Le jeu réclame une grande concentration pour ne pas oublier un petit effet quelque part. La courbe de progression est plutôt grande et s’améliorer à chaque partie est un réel plaisir. C’est au bout de nombreuses parties qu’on commence à regarder un peu ce que font les autres, mais c’est quand même secondaire.

La gestion de ressources est fine pour arriver à ses fins et l’optimisation est le nerf de la guerre.

Moi qui n’aime pas les constructions de tableaux, j’aime beaucoup ARIGATO. Déjà, il propose un tableau réduit à quatre cartes, changeant certes, mais réduit. Ensuite, la gestion de ressources est fine pour arriver à ses fins et l’optimisation est le nerf de la guerre. Le temps de jeu est idéal. Toutes les configurations, de deux à cinq joueurs, fonctionnent très bien (je ne joue pas en solo). Voilà un petit bonbon que je n’avais pas vu venir.

Solide !

Des choix de cartes malins entre objectifs, points de victoire, ressources ou capacités, mais très solitaires !



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