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Carte d’Identité

Une description rapide

Tentez de composer harmonieusement le nouveau Royaume du sultan Shahriar.

Une partie se compose d’une succession de tours de jeu durant lesquels le joueur actif effectue les trois étapes suivantes :
– Choisir un paysage sur le plateau central et le positionner dans son royaume. Celui-ci doit être obligatoirement placé à l’endroit, à droite de sa tuile de départ, adjacent orthogonalement à une autre tuile, et sur la même ligne que la ligne sur laquelle il se trouvait sur le plateau central.
– Réaliser les effets activés par le placement du nouveau paysage. Il s’agit de réaliser les actions permises par la combinaison de symboles « Flèche » et « Action » sur deux tuiles qui désormais se touchent. Il existe six effets :
° Le Génie permet de déplacer une tuile déjà positionnée.
° La Marteline fait récupérer des cartes Mosaïque.
° L’Étal fait récupérer une carte Marchandises.
° La Lune permet de prendre une carte Objectif.
° Le Rubis permet de récupérer un Rubis.
° La Jarre est synonyme de points de victoire en fin de partie.
– Remplacer le paysage choisi par une nouvelle tuile

La partie s’achève lorsque la pioche de paysages est vide. Les joueurs auront alors joué 16 tours. Le décompte final pour déterminer le vainqueur prend en compte :
– Les groupes de paysages Oasis adjacents
– Le positionnement des Palais (à côté d’Oasis et/ou de Marchés). De plus, chaque mosaïque est positionnée sur un Palais de sorte que celui-ci double les points qu’il octroie.
– Les Caravanes et leurs capacités à transporter des marchandises
– Les Jarres activées
– Les cartes Objectifs réalisées ou non réalisées (malus)
– Les rubis possédés (système de majorité)

Oui ou Non

En Résumé

Ce sont les bons échos entendus de part et d’autre, qui m’ont poussée à découvrir ALMADI sur le tard. ALMADI est un incompris. Il faut le dire, le jeu n’a pas eu le succès qu’attendait l’éditeur… Pourtant, dès l’ouverture de la boîte, le plaisir est au rendez-vous.

Parlons très rapidement du thermoformage impeccable et plaisant. Le matériel est rangé au poil. C’est sans doute un détail, mais voir la boîte bien remplie et organisée au centimètre près s’avère assez réjouissant, d’autant plus que ce rangement permet un format compact bienvenu.

Certes, les illustrations ne sont pas ce qui se fait de mieux actuellement. Mais il n’y a pas de quoi bouder le titre non plus. Je leur trouve même un certain charme. De plus, elles apparaissent bien plus reluisantes en vrai que sur les différentes photos que j’ai vu circuler. La lisibilité a clairement été privilégiée, et sur ce point, ALMADI réussi brillamment son pari. Le matériel reste agréable sans être extraordinaire. Non, vraiment, ce n’est pas non plus sur ce point que le jeu pêche.

Alors, cela provient peut-être de sa mécanique ?! Il y a des jeux pour lesquels on ouvre la boîte sans savoir trop s’ils vont nous plaire. On joue, et là, c’est l’évidence. ALMADI est une évidence, une fulgurance même. On choisit une tuile à son tour de jeu et on l’ajoute à son tableau. Les correspondances entre tuiles adjacentes permettent d’activer des effets et chaque type de tuiles possède sa propre manière de « scorer » en fin de partie. Et « bing », c’est aussi simple que ça ! En tous les cas sur le papier… Car le jeu s’avère être un casse-tête redoutable portée par des règles d’une extrême accessibilité. Que c’est bon ! Franchement, qui l’eut cru que se cachait une telle qualité dans cette boîte bleue aux saveurs orientales ?

ALMADI est une évidence, une fulgurance même !

Oui, parlons du thème, qui à première vue apparaît plutôt secondaire. Oui, mais non… Les effets des personnages sont, en effet, très respectueux des caractéristiques de ces derniers. Les décomptes de points sont très logiques. L’exemple le plus flagrant est l’obligation de disposer de caravanes pour transporter des marchandises. La thématique n’est donc pas si anecdotique que ça. Certes, elle est prétexte à optimiser une grille, mais elle s’appuie sur une documentation et une analyse assez fine des milles et une nuits. Alors, oui, ce n’est pas original… Mais quand le jeu est aussi bon, on s’en fiche royalement.

Le jeu s’avère être un casse-tête redoutable portée par des règles d’une extrême accessibilité.

Parce que le jeu est très bon, l’ai-je déjà dit ? Les contraintes de poses sont conséquentes et obligent à utiliser les effets d’activation pour s’en sortir la tête haute. Le défi est relativement relevé et c’est précisément ce que j’adore : des règles simples et des réflexions poussées, mais jamais exagérées. ALMADI est un pur jeu d’optimisation. On peut lui reprocher sans doute son côté relativement solitaire bien que le choix des tuiles se déroule sur un plateau commun. Je vous l’accorde. On peut aussi noter des temps d’attente un peu longs entre les tours, tant cette optimisation peut s’avérer délicate. Je vous l’accorde aussi. Mais franchement, les gens, ALMADI est un des meilleurs jeux de tuiles sortis l’année dernière ! Réveillez-vous !

ALMADI un des meilleurs jeux de tuiles sortis l’année dernière !

Non, j’ai beau chercher, je ne comprends pas pourquoi mon évidence n’a pas été celle du plus grand nombre. Le jeu est rapide, addictif et la mécanique est imparable. Son côté abstrait le rend élégant. Il associe même furtivement majorité, collection et objectifs à long terme. J’espère pouvoir, à ma petite échelle, vous donner envie de vous pencher plus sérieusement sur ce titre, passé injustement inaperçu.

Au Final

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