
Carte d’Identité

Auteurs : François Bachelart
Illustrateurs : Emma Rakotomalala & Lucie Mercier
Éditeur : Nostromo Éditions
Distributeur : Atalia
Thématique ★★★☆☆
Esthétique ★★★☆☆
Complexité ★★☆☆☆
Réflexion ★★☆☆☆
Interactions ★★★☆☆
Rejouabilité ★★★★☆
Une description rapide
Constituez votre Royaume de manière la plus harmonieuse possible !
Au début de la partie, les joueurs positionnent au hasard quatre cartes Royaume faces visibles au centre de leur tableau, entourées de 12 autres cartes de même type faces cachées. Une partie se déroule en une succession de tours de jeu durant lesquels le joueur actif pioche soit la première carte de la pioche Royaume, soit la première carte de la défausse commune. Ensuite, il positionne cette carte dans son Royaume, face visible, en remplacement d’une autre carte qu’il dépose alors face visible dans la défausse. Il peut également lors de son tour de jeu répondre aux exigences d’une carte Légendes et s’en emparer s’il possède les prérequis qu’elle demande.
Dès qu’un joueur révèle la dernière carte de son Tableau, la partie prend fin immédiatement. Le décompte final prend en compte la disposition des cartes dans le Royaume. Ainsi chaque Tribu a son Terrain de prédilection et rapporte des points en fonction des adjacences avec celui-ci. Les Dragons doivent être entourés de deux Tribus de même nature pour faire gagner des points. Enfin, les joueurs additionnent les points de leurs cartes Légendes remportées. Le joueur avec le score le plus élevé remporte la partie.



Oui ou Non

- Les trois modes de jeu : compétitif, coopératif et solo
- La simplicité des règles
- Les intéractions dans les cartes laissées potentiellement aux adversaires
- Des choix tactiques simples, légers mais existants
- Un casse tête efficace et thématiquement cohérent
- Des partie rapides
- Très dynamique et fluide
- Les interactions apportées par la variante « Tuiles Objets et Personnages »

- Un thème pas franchement original
- Une part de chance importante


En Résumé
AETHERYA… Bien, bien, bien… Autant vous dire de suite que le titre ne me parle pas du tout. Je ne connais pas l’univers. Et, du peu que j’ai compris de par l’illustration de la boîte, les elfes, nains et autres gobelins ne m’attirent pas plus que ça. Mais, allons-y gaiement, j’aime le risque !
Le « gaiement » est sans doute un peu exagéré… La boîte ressemble plus à un prototype qu’à un jeu commercialisé. De ce fait, c’est un peu sur la pointe des pieds que l’expérience débute. La lecture des règles, très simples, s’avère pourtant rassurante. Maintenant que c’est dit, c’est parti !
AETHERYA, c’est un SKYJO plus joueur, plus tactique.
La mécanique est ultra accessible. A son tour, le joueur actif pioche une carte de la pioche face cachée ou de la défausse face visible et, s’il le souhaite, la positionne à la place d’une autre dans son Royaume. Ça ne vous rappelle rien ? SKYJO, ça vous dit quelque chose ? Et bien AETHERYA, c’est un SKYJO plus joueur, plus tactique. En effet, chaque carte, selon son positionnement dans le Royaume rapportera ou fera perdre des points en fin de partie. C’est dans cet objectif final que l’on aperçoit la thématique, qui jusqu’à présent n’était qu’anecdotique. En effet, les Elfes réclament d’être adjacents au Forêts alors que les Humains préfèrent les plaines. C’est un exemple parmi tant d’autres pour démontrer la logique de chaque placement. De la même façon, deux peuples ennemis ne pourront pas être côte à côte sous peine de déclencher un conflit en fin de partie. L’agencement de tout ce beau monde constitue un vrai casse tête dans lequel il faut tenter de faire du mieux possible selon les possibilités offertes par la pioche et les miettes laissées par les adversaires. Chaque carte défaussée est une opportunité à saisir pour les autres. De ce fait, plus les parties s’enchainent et plus les joueurs se détachent de leur propre tableau pour observer de près ce qu’il se passe sur ceux des autres. Les intéractions sont ainsi le cœur tactique du jeu.
Ce système de jeu repose donc sur de l’opportunisme et pas mal de chance. Il ne faut pas être allergique au hasard pour apprécier le jeu. C’est d’ailleurs celui-ci qui donne autant de légèreté à ce titre de placement abstrait plutôt exigeant sur le fond.
Il faut saluer l’immédiateté de son « gameplay » et le côté addictif.
N’étant pas une grande fan de SKYJO (je peux même avouer que je ne lui trouve aucun intérêt), je n’ai pas non plus été passionnée par ce premier opus de Nostromo Éditions, tout en lui reconnaissant un fort potentiel. En mettant mes goûts personnels de côté, il faut saluer l’immédiateté de son « gameplay » et le côté addictif provoqué par la volonté de toujours faire un meilleur agencement que le précédent. Les interactions et les trois modes de jeu proposés sont de jolis atouts pour ce titre fluide et dynamique, qui plaira au plus grand nombre, sans l’ombre d’un doute.
Au Final
Plaisant !
★★★☆☆
Un jeu de « piocher-remplacer » plus joueur que les autres du même genre.