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Carte d’Identité

Une description rapide

Incarnerez-vous un Prince, occupé à surveiller son Royaume et son trésor, ou des brigands souhaitant le détrousser ?

En début de partie, les rôles sont répartis entre joueurs. L’un deux incarne le Prince quand tous les autres jouent les Brigands. Une partie se compose de six tours de jeu, composés de trois étapes :
– Nouvelle journée. Tous les joueurs récupèrent un jeton Action et une nouvelle carte Journée est révélé, venant remplacer l’effet du quartier qu’elle stipule.
– Planification. Les joueurs choisissent des cartes Quartier de leur main et leur assignent, face cachée, des pions de leur équipe. Ils peuvent ajouter un jeton Action par carte sélectionnée. Les cartes sont ensuite retournées et les pions placés dans les quartiers correspondants du plateau de jeu.
– Résolution. Suivant l’ordre du plateau de jeu, chaque quartier est résolu. En premier lieu, si des jetons Action sont présents, les joueurs auxquels ils appartiennent choisissent l’effet qu’ils souhaitent entreprendre sur leur roue d’Actions. Les Brigands peuvent choisir de fuir le quartier, de se déplacer sur le suivant, de voler de l’argent à une équipe présente ou d’en pousser une sur le quartier suivant. Le Prince peut également se déplacer ou voler un joueur, mais aussi confisquer des cartes Quartier aux Brigands ou envoyer une Patrouille en Prison obligeant ainsi les Brigands à libérer leurs prisonniers en donnant une somme d’argent. Ensuite, si une Patrouille du Prince est présente, les équipes sont envoyées en Prison. Enfin, chaque pion Comparse participe à l’effet du quartier. Il est question de récupérer de l’argent selon des conditions spécifiques.

La partie prend fin après les six tours de jeu. Le Prince gagne si aucun Brigand n’est parvenu à récupérer 50 Ducats. Si ce n’est pas le cas, le Brigand le plus riche l’emporte.

Oui ou Non

En Résumé

Cela fait des mois que j’entends parler de BRIGANDS. Il faut dire que l’éditeur, tout nouveau sur le marché, a mis le paquet sur la communication. Sa joie et son envie débordante, que j’avais perçues au Festival de Vichy, collent parfaitement à l’enthousiasme non dissimulé de son premier titre.

En effet, dès l’illustration de couverture, on ressent quelque chose de joyeux, de positif, de presque naïf d’ailleurs. Bienvenue dans le monde des Bisounours ! Pourtant, le matériel témoigne d’une certaine assurance. Tout est de très bonne qualité. Le thermoformage est impeccable et les éléments sont agréables à manipuler. L’iconographie est réussie. Vraiment, sur l’ensemble de ces points, BRIGANDS surprend par sa solidité.

Le monde des Bisounours va véritablement disparaître dans la mécanique très sournoise du jeu. Si le thème porte encore un romantisme héroïque très fantaisiste, le système de jeu va indéniablement faire revenir tout ce beau monde sur terre. Les joueurs vont se voler, s’échapper, s’évader de prison, pour dérober la plus grande partie du trésor du Prince. Ce dernier aura, à l’inverse, comme mission, de conserver ses pièces d’or en déjouant les plans des brigands. On est très clairement dans un « dessin animé » !

Le monde des Bisounours va véritablement disparaître dans la mécanique très sournoise du jeu.

L’asymétrie entre l’objectif du Prince et des Brigands fonctionne très bien, d’autant plus que les façons de jouer sont presque semblables. Il s’agit d’envoyer nos personnages sur des lieux en espérant en tirer le meilleur parti. Le Prince doit capturer alors que les Brigands doivent gagner de l’argent. C’est simple, très clair et efficace. Le jeu repose donc sur un système de programmation de positionnement associé à un double « guessing » sympathique. Certes, en couplant ces deux éléments, BRIGANDS n’invente rien, mais il a le mérite de faire son job plutôt de belle manière.

La mise en place aléatoire des lieux permet une meilleure variété entre parties. Malheureusement, on ne retrouve pas franchement cette variété au sein même d’une partie. Les manches sont assez répétitives. Le jeu ne dure d’ailleurs que six manches pour éviter de tomber dans l’ennui. L’expérience s’avère également un peu plate, paradoxalement au thème très enjoué qu’il met en scène. Certes, les joueurs prendront plaisir à s’en mettre plein les poches par un très bon discernement des actions adverses, mais l’attrait égalitaire des lieux convoités accentue le hasard dans les prises de décisions.

Si vous aimez jouer aux chats et à la souris, de manière inversée, il peut vous plaire.

BRIGANDS est un divertissement léger et accessible. Sans prétention, il permet de passer un bon moment. Il lui manque peut-être un peu de méchanceté pour qu’il me captive davantage. Mais son côté « Feel Good » peut aussi être un atout, d’autant plus qu’il est associé à une mécanique taquine. Si vous aimez jouer aux chats et à la souris, de manière inversée, il peut vous plaire. Je conseille toutefois de jouer à plus de quatre joueurs.

Au Final

Sympathique !
★★★☆☆

De la programmation et du « guessing » pour un jeu familial tourné vers le jeu d’ambiance !

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