Un Œil sur WHISTLE MOUNTAIN

Carte d’Identité

2-4 joueurs

14 ans

90 min

Pose d’ouvriers / Construction

Amateurs

Mars 2022

55 €

Auteurs : Luke Laurie & Scott Caputo
Illustrateurs : Taylor Bogle & Mila Harbar
Éditeur : La Boîte de Jeu
Distributeur : Blackrock Games


Thématique ★★★☆☆
Esthétique ★★★☆☆
Complexité ★★★☆☆
Réflexion ★★★☆☆
Interactions ★★★☆☆
Rejouabilité ★★★☆☆

Une description rapide

Exploitez le plus efficacement possible les ressources du Mont Whistle, dans le grand Ouest Américain ! Mais attention à la fonte des neiges, conséquence de votre activité !

Une partie se compose d’une succession de tours de jeu durant lesquels les joueurs effectuent une des deux actions principales suivantes :
– Récolter. Il s’agit de positionner un de leurs Aérostats sur la grille, une machine construite ou un quai du plateau de jeu. Pour les deux premières options, la conséquence est de récupérer les ressources se trouvant sur des cases d’échafaudages (ou ligne d’eau) adjacentes et d’activer les machines toujours adjacentes, en plus de celle où l’Aérostat s’est posée. Le placement sur un quai permet de réaliser une action différente selon le quai choisi. Il est possible de d’acheter des machines, des cartes, des améliorations, des échafaudages ou de secourir un ouvrier du tourbillon contre des ressources.
– Travailler. Dans un premier temps, le joueur actif récupère ses Aérostats. Puis il peut effectuer jusqu’à trois constructions d’échafaudages ou de machines pour les positionner sur le plateau de jeu. Les échafaudages viennent sur la gille alors que les machines se posent sur les échafaudages. Ces constructions font gagner des points de victoire. Si des ouvriers se trouvent sur des cases sur lesquelles une machine est construite, ils sont « promus » et rejoignent la Tour, à droite du plateau, assurés de ne pas être emportés dans le Tourbillon. Leur propriétaires gagnent éventuellement un Trophée disponible en plus des points de victoire de fin de partie. Si une machine est positionnée au dessus du niveau du pont, la neige fond et provoque la montée des eaux. Une ligne d’eau est ajoutée au dessus de la dernière sur la grille du plateau de jeu, emportant avec elle les ouvriers qui s’y trouvaient dans le Tourbillon, et rendant inutilisables les machines sous-jacentes. Après avoir construit, les joueurs peuvent déplacer un ouvrier sur un échafaudage ou en sauver un du Tourbillon contre de l’or.
En plus de leur action principale, les joueurs peuvent réaliser deux action bonus pour jouer une carte de leur main et utiliser un Trophée préalablement gagné.

La partie s’achève lorsqu’il n’y a plus aucun ouvrier dans les baraquements. Le décompte final pour déterminer le vainqueur prend en compte :
– Les points accumulés au long de la partie
– Les points des ouvriers sur les étages de la Tour
– Les points négatifs des ouvriers dans le Tourbillon
– Les points des Améliorations
– Les points des éléments restés dans le stock des joueurs.

Oui ou Non

  • Un matériel agréable et de qualité
  • Une thématique originale et bien concrétisée
  • Un plateau commun aux constructions pouvant bénéficier à tous, impliquant beaucoup d’interactions
  • Une iconographie bien pensée
  • Des règles relativement accessibles pour un titre exigeant, mélangeant pose d’ouvriers et gestion
  • Des actions qui disparaissent progressivement avec l’évolution du plateau de jeu
  • Le « twist fun » du sauvetage des « meeples » de la montée des eaux
  • Une temps de jeu beaucoup trop long
  • Un manque de lisibilité entre éléments imposants gênants et un plateau très chargé
  • Plutôt répétitif
  • Les étoiles peu inspirées et laides pour représenter les points de victoire

En Résumé

Où allons nous ? C’est la question immédiate qui vient à l’esprit en apercevant l’illustration peu parlante de la couverture… Et ce n’est pas le matériel qui permettra de répondre à cette question. Pourtant, il y en a du matos ! C’est le moins qu’on puisse dire. La boîte a d’ailleurs du mal à le contenir. Et tout y est, du dirigeable en bois, en passant par des étoiles de mauvais goûts gigantesques, pour finir avec une profusion de tuiles, de cartes et de « meeples » ! A ce stade là, on se dit qu’on est pas sorti de l’auberge. Et la règle du jeu, un poil bordélique, vient malheureusement confirmer cette impression de confusion. Heureusement, l’expérience va s’avérer légèrement plus clairvoyante que l’apparence de WHISTLE MONTAIN.

Parce qu’en définitif, tout n’est pas si compliqué ! Certes, le jeu s’adresse prioritairement à un public joueur. Mais, passé son côté brouillon, sa thématique quelque peu farfelue et son manque de cohérence artistique, le titre s’appréhende plutôt bien. Il s’agit en réalité d’un jeu de pose d’ouvriers dans lequel les réalisations de chacun vont à la fois profiter et nuire à tous. Je m’explique… Les échafaudages serviront de bases pour récupérer des ressources, qui permettront de positionner des machines à activer afin de bénéficier de leurs effets. Tout ça sur un plateau commun pour engendrer de belles interactions. Seulement, plus l’industrialisation est forte, plus la neige fond, emportant avec elle les valeureux ouvriers en plein travail sur les échafaudages.

Les réalisations de chacun vont à la fois profiter et nuire à tous.

C’est dans cette montée des eaux que le titre trouve sa force. Déjà, l’idée est originale mais les sensations changent progressivement. Tout devient plus tendu, tactique et calculatoire au fil de la partie alors qu’un vent de grande liberté soufflait quelques minutes avant. Les possibilités diminuent alors même que les améliorations et machines construites permettent d’être plus performant.

Et des possibilités, à l’image du matériel, il n’en manque pas. Si seulement deux actions sont disponibles, pour en effectuer une seule à son tour de jeu, elles sont vastes et englobent finalement tout un tas d’actions. En effet, Récolter peut par exemple se faire à trois endroits différents, eux mêmes offrant de nombreuses possibilités qui souvent n’ont pas de fil rouge commun. De la même façon, Travailler offre trois constructions, qui peuvent être de types différents, avant de pouvoir faire un déplacement, qui lui aussi permet plusieurs options. Bref, on s’y perd légèrement devant autant de possibilités de placements et d’actions.

Si en plus de tout ça, j’en rajoute une couche sur la difficile lisibilité du jeu en général… Oui parce que les Aérostats de grandes tailles, c’est cool et ça en impose. Mais franchement, on passe son temps à se dandiner pour voir ce qui se cache derrière. Et quand ce n’est pas eux le problème, ce sont les tuiles Machines positionnées dans tous les sens qui nous donnent du fil à retordre.

Si vous aimez la pose d’ouvriers, les polyominos, la gestion de ressources et « l’engine-building », WHISTLE MONTAIN constitue un tout en un très singulier.

Et c’est bien dommage car WHISTLE MONTAIN pourrait être un excellent jeu s’il ne partait pas dans tous les sens. Il y a trop d’idées dans une même entité. Et c’est d’autant plus regrettable qu’elles sont bonnes, notamment la construction progressive du plateau servant de support d’actions collectif. Mais le titre se perd dans ses trop nombreux éléments, son temps de jeu beaucoup trop long et une répétitivité forte. Cela dit, si vous aimez la pose d’ouvriers, les polyominos, la gestion de ressources et « l’engine-building », WHISTLE MONTAIN constitue un « tout en un » très singulier.

Au Final

Étrange !
★★★☆☆

Un mélange mécanique « too much » déstabilisant.


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