le.meeple.jaune

Carte d’Identité

Une description rapide

Le lion est mort. Tentez de lui succéder !

Une partie se déroule en plusieurs manches. Au début de chacune d’entre elles, les joueurs possèdent une main de six cartes, plus quatre cartes face cachée devant eux recouvertes de quatre cartes face visible. A chaque tour, les joueurs jouent une carte soit de leur main, soit parmi celles visibles devant eux (rendant visible la carte positionnée dessous) et peuvent réaliser la capacité de l’animal joué. Le premier joueur ouvre le pli et le deuxième joueur doit :
– Suivre en jouant une carte de la même couleur de terrain. Dans ce cas, le joueur ayant jouer la carte de plus forte valeur remporte le pli.
– Couper en jouant une carte Aigle (uniquement s’il ne peut pas suivre). Dans ce cas , le joueur ayant joué l’Aigle décide s’il fuit (le pli est remporté par l’adversaire mais la carte Aigle lui revient dans sa pile de plis) ou réalise le combat (il gagne le pli).
– Défausser une carte si les deux solutions antérieures sont impossibles. Dans ce cas, le premier joueur remporte le pli.
Les cartes Hyènes récupérées sont laissées face visible afin de pouvoir les comptabiliser. En effet, si un joueur récupèrent les quatre Hyènes, il perd immédiatement la manche en cours. Sinon, la manche se termine lorsque toutes les cartes ont été jouées. Les joueurs comptabilisent alors le nombre de couronnes figurant sur les cartes de leur pile de plis et celui qui en obtient le plus remporte la manche.

La partie se termine dès qu’un joueur a remporté deux manches. Il gagne la partie.

Oui ou Non

En Résumé

La maison d’édition Explor8 a le don pour trouver des titres de jeux à la fois originaux, marquants et symboliques. Après ANLUDIM, combinant les prénoms des réalisateurs du jeu, voici AWIMBAWÉ, référence aux paroles de la chanson « Le lion est mort ce soir » reprise notamment par le groupe Pow Wow (je viens de perdre les plus jeunes…). Le seul petit problème vient du fait que cette fameuse expression reste très légèrement dans la tête… Rassurez-vous, cela ne durera que sept ou huit jours tout au plus !

C’est plutôt très bien joué ! Difficile d’oublier ce titre, d’autant plus quand il s’accompagne d’une illustration de couverture très jolie et tout aussi tranchante. Le croisement de ces deux têtes d’animaux sauvages sur fonds colorés échangés se remarque en un coup d’œil. De cette bipolarité émane le côté duel annoncé du jeu, et renforcé par les regards profonds, déterminés et cruels du tigre et de la panthère mis en avant.

Les illustrations des différents animaux en « mosaïques » donnent véritablement du caractère à ce jeu de cartes, au format minuscule, qui aurait pu facilement souffrir de sa discrétion. L’édition est non seulement très soignée mais elle valorise la thématique, plutôt banale mais parfaitement cohérente avec les mécaniques de jeu.

En effet, les jeux de plis éprouvent pour la plupart de grandes difficultés à incarner le thème sur lequel ils s’appuient. Ce n’est clairement pas le cas ici. Les capacités de chaque animal sont logiques et cohérentes avec leurs caractéristiques. Seule la souris, en faisant peur à l’éléphant, est assez éloignée de la réalité mais proche d’un mythe jamais confirmé. Cette petite fantaisie souligne encore une fois l’humour et la légèreté que l’éditeur aime côtoyer. La mécanique, elle, est moins farfelue. Les règles d’un jeu de plis traditionnel sont reprises avec deux singularités fortes. La première vient du fait que la main de cartes des joueurs est composée de trois entités distinctes, à savoir des cartes face visible de tous, des cartes face cachée de tous, et une « vraie main » plus conventionnelle connue par un seul joueur. La deuxième résulte de la réalisation de la capacité de chaque animal une fois la carte jouée.

L’édition est non seulement très soignée mais elle valorise la thématique, plutôt banale mais parfaitement cohérente avec les mécaniques de jeu.

Ces deux principes font d’AWIMBAWÉ un jeu tactique pas si évident à prendre en main. Les règles ont beau être simples, les choix ne le sont pas. Il faut d’abord bien se familiariser avec les différentes capacités et ensuite savoir les utiliser aux meilleurs moments. De plus, mémoriser les plis effectués et les animaux déjà sortis sera un paramètre important pour l’emporter. Pour cette raison, l’âge minimum réclamé de huit ans me semble légèrement sous-estimé.

En ce sens, AWIMBAWÉ en a sous le pied, enfin plutôt la patte ! Il fait parti de ces petits jeux malins que l’on peut glisser dans son sac à main ou dans une valise sans avoir peur de s’ennuyer. Le jeu étonne par la qualité qu’il propose dans un paquet de 30 cartes seulement. Cela s’appelle la rentabilité ! Et pour le même prix, il vous permettra même de chanter ! (Par contre, j’ai toujours dis Awimbowé, c’est grave Docteur ?…)

Au Final

Agréable ★★★✯☆

Un duel de plis exotique, thématique et efficace.

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