
Un jeu de Virginio Gigli, Flaminia Brasini, Stéfano Luperto et Antonio Tinto
Illustré par Michael Menzel
Edité par Quined Games
🎂 12 ans
👨👩👦👦 2-4 joueurs
⌚ 120 min
🎲 Pose d’ouvriers
🧠 Experts
Endossez le rôle d’un chef de clan Italien, 1500 ans avant J.C. Développez l’artisanat, visitez des comptoirs commerciaux, explorez des terres lointaines et ne négligez pas votre force militaire.
Chacun leur tour, les joueurs posent un explorateur sur une des cases de l’ensemble des cases actions du plateau. Si un explorateur adverse se trouve déjà sur la case convoitée, le joueur doit être supérieur militairement pour pouvoir occuper la deuxième place possible et perd automatiquement un point de force militaire. Le Chef de Clan, lui, peut ignorer cette condition mais ne peut être placé que sur les actions de la manche en cours ou déjà terminées. Les actions sont nombreuses et visent en premier lieu à récupérer des ressources brutes afin de les transformer en ressources raffinées, seules à pouvoir être utiliser pour fabriquer des objets indispensables à votre victoire. A la fin de chaque manche, les joueurs ne récupèrent uniquement que les explorateurs positionnés sur des actions de la manche venant de se terminer ou de celles déjà effectuée. Deux caravanes permettent d’avancer le long des routes afin de ramener divers bonus mais aussi de valider certains décomptes de points en fin de partie. Le canoé permet à chaque joueur, en le faisant naviguer plus vite, d’accroitre ses possibilités de fabrication d’outils. Le décompte de fin de partie est un savant mélange entre les objets fabriqués, le niveau militaire, la course des caravanes et les comptoirs visités.
👍 Un matériel de très belle qualité
👍 La finesse des illustrations. Un trait gracieux
👍 L’imbrication de tout les mécanismes
👍 De fortes interactions
👍 Un jeu relativement accessible
👍 Le système de poses et de récupérations des ouvriers à des temps différés
👍 Des actions évolutives au fur et à mesure de la partie
👍 Un plateau différent d’une partie à une autre
👍 Des choix cornéliens partout et tout le temps
👍 Le scoring sous diverses formes (PV, courses, cartes, bonus individuels…)
🤔 Des manipulations entre chaque manche que l’on peut oublier facilement (surtout à deux et trois joueurs)
👎 Les joueurs fictifs à 2 ou 3 joueurs
👎 Un thème passé très vite aux oubliettes
TERRAMARA est passé quelque peu sous silence. Et c’est pour moi, d’une injustice sans nom ! Ce jeu au « pitch » plutôt commun est une de mes plus belles surprises de cette période de confinement. Un jeu de pose d’ouvriers dans lequel on va essentiellement récupérer des ressources pour les transformer et les vendre contre des objets nous apportant divers bonus et points de victoire. Pas folichon, le « pitch », je vous l’accorde… Mais il ne faut surtout pas en rester là… En réalité TERRAMARA est bien plus que ça. Déjà, le système de placement est tellement tendu et frustrant que les choix deviennent complexes assez rapidement. Tout est parfaitement imbriqué et chaque décision prise aura une conséquence sur beaucoup de paramètres. On retrouve également des éléments que j’avais beaucoup appréciés dans NEWTON, à savoir les bonus et les validations de scoring personnels et optionnels. La grande force de TERRAMARA est d’ailleurs pour moi cette sensation de liberté sans l’être, l’impression que tout est possible mais que finalement non, et que chaque décision peut peser lourd dans la balance en fin de partie. Et enfin il y a ce plateau évolutif au fil de la partie. Les actions deviennent fortes mais moins nombreuses ou sous conditions. Tous ces facteurs en font un porte drapeau de l’interaction tactique. Parsemé de petites ingéniosités, TERRAMARA est savoureux. Des sensations de jeu uniques pour de la pose d’ouvriers accessible, original, contraignante mais libertaire.