Description Rapide

Tentez d’influencer les planètes pour prendre le contrôle du système solaire et de son Sénat !

Une partie est une succession de tours de jeu durant lesquels le joueur actif réalise deux étapes :
– Jouer une carte de sa main pour effectuer une des trois actions possibles :
° Recruter un Agent. Le joueur actif choisir une carte Agent de sa main et la place, de son côté du plateau, dans la zone correspondant à sa planète. Il paie son coût, en bénéficiant d’une réduction d’un crédit par carte déjà positionnée dans la colonne active et applique les effets de la carte. Toutes les cartes octroient une influence sur la planète concernée, en plus d’autres nombreux effets. L’influence consiste à faire progresser le disque Influence en direction du joueur actif.
° Développer une Technologie. Le joueur actif défausse une carte de sa main pour développer la Technologie du Peuple associé. Il en existe trois types : les Humains, les Robots et les Animods. Il doit également payer un coût en Zenithium dépendant du niveau de technologie développé. Ainsi, il fait progresser son marqueur Techno et obtient les effets du niveau atteint ainsi que ceux des niveaux inférieurs. Lorsque les trois marqueurs Techno d’un concurrent atteignent un palier, le joueur concerné obtient un bonus.
° Prendre le Leadership. Le joueur actif défausse une carte de sa main, qui selon son peuple associé, octroie une action spécifique, en plus de récupérer le badge Leader. Il est possible de récupérer des crédits, un zenithium ou d’ajouter des cartes dans sa zone de jeu. Le badge Leader indique le nombre de cartes que son possesseur doit avoir en main à la fin de son tour de jeu (une carte ou deux cartes de plus que la normale selon la couleur du badge Leader).
– Effectuer la fin de son tour. Le joueur actif complète sa main de cartes selon la possession ou non du badge Leader et de son niveau. Si un disque Influence est parvenu à sortir du plateau de jeu, le joueur positionné du côté de sa sortie en prend possession. Un nouveau disque, semblable, est mis en place au centre de sa colonne.

La partie se termine immédiatement si un joueur parvient à réunir l’une de ces trois conditions :
– Détenir trois disques Influence de la même planète (victoire absolue).
– Détenir quatre disques Influence de quatre planètes différentes (victoire démocratique).
– Détenir cinq disques Influence (victoire populaire).

Oui ou Non

Mon Avis

Hey, les copains, ramenez-vous ! Les petits gars de CHÂTEAU COMBO (entre autres) ont encore frappé ! Et ceux de CAPTAIN FLIP aussi, tous réunis dans un même projet, au Zénith (elle était facile…) !

ZÉNITH, donc, est seulement le deuxième jeu de Playpunk. Ils ont tant marqué l’année précédente que le monde ludique a l’ impression de les avoir toujours connus, ce qui n’est pas totalement faux non plus ! L’attente autour de ZENITH est excessivement forte et cette position est à la fois chanceuse et peu confortable tant il est difficile de ne pas décevoir dans ces moments-là.

Visuellement, le titre est assez peu attrayant. Cette prédominance de blanc se révèle glaciale. Naïade nous a habitués à des illustrations plus chaleureuses même si celles des cartes nous réconfortent quelque peu. Clairement, la lisibilité a été privilégiée et sur ce point, le défi est réussi, d’autant plus qu’il était relevé vu le nombre d’icônes existantes dans le jeu. Tout est parfaitement clair, à tel point que les joueurs se familiarisent rapidement avec une iconographie parlante, précise et sans bavure. Le titre, qui apparaît touffu à première vue, devient fluide en quelques tours de jeu.

Je ne vais pas m’attarder sur sa thématique futuriste qui s’efface presque instantanément dès la première carte jouée. Si elle donne lieu à des références amusantes dans le nom des cartes, elle se révèle vraiment anecdotique devant une mécanique forte et une expérience de jeu sensationnelle. Certes, elle apporte les trois types de cartes et la lutte pour le contrôle des planètes, mais les joueurs se tireraient la bourre pour des tigres et des girafes, le résultat serait le même.

Un ping-pong passionnant, mais plus du style des Lebrun que des gagnants de concours de camping.

Oui, ZENITH propose cinq tirs à la corde parallèles. Ce duel est d’une intensité folle. Les joueurs doivent maintenir leur vigilance sur tous les fronts et agir partout en même temps. Évidemment, c’est impossible. Alors il faut prioriser, organiser ses actions dans le temps, saisir les opportunités pour défendre obstinément et attaquer quand l’occasion se présente. Le jeu propose un ping-pong passionnant, mais plus du style des Lebrun que des gagnants de concours de camping. La lutte est acharnée, les interactions sont frontales, mais le jeu ne perd à aucun moment son côté hautement ludique. On se rend coup pour coup en pestant, en se satisfaisant d’une action, en ayant hâte que le prochain tour arrive.

Ce duel aussi tendu vient en partie des trois conditions immédiates de victoire. Pas de décompte de points ici, mais une mort subite permanente, que l’on voit parfois arriver avec frustration. En ce sens, ZENITH crée des émotions très fortes, rares et jouissives. Les joueurs veulent ressentir de nouveau ce stress et cette excitation. Le jeu devient vite une drogue ludique donc l’accoutumance, basée sur le plaisir, ne fait absolument aucun mal, je vous rassure, bien au contraire.

Et tout ça, ZENITH le propose dans un simple jeu de cartes. Enfin simple, disons accessible. Les règles ne sont vraiment pas complexes. Toute la subtilité réside dans les effets des cartes, compris très vite comme déjà expliqué. Alors, oui, il y a du hasard. Mais c’est un jeu de cartes les amis, et c’est ce qui lui donne à la fois son charme et son « fun ». La rejouabilité est dingue étant donné les trois possibilités d’exploitation de chaque carte, qui ne seront jamais utilisées dans les mêmes parties, dans les mêmes conditions, dans les mêmes objectifs et dans les mêmes mains.

Un divertissement sérieux d’une grande justesse, qui fait la part belle aux émotions.

Bref, ZENITH est un immense jeu. C’est la claque ludique que j’attends depuis un moment. Il propose un divertissement sérieux d’une grande justesse, qui fait la part belle aux émotions. Son mode par équipe est tout aussi captivant que son mode deux joueurs. La simplicité du « gameplay » s’associe à des réflexions tactiques et stratégiques passionnantes. On retrouve une grande droiture accompagnée d’une certaine fantaisie que l’on perçoit également dans CHÂTEAU COMBO. C’est peut-être ça, la « Roussel & Grard Touch » ! J’espère, de tout cœur, encore la découvrir dans plein de futurs projets. Chapeau !

Un grand merci à ESPRIT JEU,
Boutique partenaire, qui par son soutien, m’a permis de réaliser cette chronique en me fournissant un exemplaire du jeu.

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