
Carte d’Identité

1-6 joueurs

14 ans

45 min

Deckbuilding / Course aux points

Amateur

Mars 2023

40 €

Auteur : Florian Sirieix
Illustrateur : Vincent Dutrait
Éditeur : Catch Up Games
Distributeur : Blackrock Games
Thématique
Esthétique
Complexité
Réflexion
Interactions
Variété
☑️☑️🔲🔲🔲
☑️☑️☑️☑️☑️
☑️☑️🔲🔲🔲
☑️☑️☑️🔲🔲
☑️🔲🔲🔲🔲
☑️☑️☑️☑️🔲
Une description rapide
Prenez la tête d’une tribu de primates pour les guider vers l’évolution cognitive !
Une partie se compose d’une succession de tours de jeu, durant lesquels les joueurs effectuent simultanément les trois phases suivantes :
– Vie de la Tribu. Les joueurs révèlent les quatre premières cartes de leur paquet pour former une Assemblée, en les plaçant les unes à côté des autres dans l’ordre de leur choix. Si jamais leur pioche est vide, ils mélangent leur défausse pour constituer une nouvelle pioche. Des cartouches, c’est-à-dire des cases entièrement fermées, sont ainsi formées par l’association de deux cartes. De gauche à droite et de haut en bas, les joueurs résolvent les cartouches et récupèrent ressources, effets et points de victoire contre des éléments à défausser. Chaque type de singe est spécialisé dans certains effets. Les Orangs-outans rapportent de l’énergie, utile pour bénéficier des avantages des trois objets, mis en jeu en début de partie. Les Chimpanzés sont capables de réactiver des cartouches déjà utilisées. Les Mandrills rapportent des points de victoire. Les Gorilles font gagner des points de rage, utiles pour éliminer des cartes de son paquet.
– Arrivée de Nouveaux Singes. Les joueurs choisissent un de leurs quatre jetons d’action face cachée en vue de récupérer le bonus associé et de recruter un nouveau singe du type proposé. Contre des ressources, les joueurs récupèrent ainsi la première carte singe de niveau 1 ou 2 qu’ils convoitaient et la placent sur leur paquet de cartes. Il est également possible de copier l’action bonus d’un jeton voisin en dépensant deux ressources identiques.
– Repos. Les joueurs placent les cartes de leur Assemblée dans leur défausse et récupèrent leur jeton Action avant d’entamer un nouveau tour de jeu.
Lorsqu’un joueur atteint 80 points à la fin d’une phase, il remporte la partie.


Oui ou Non

- Un matériel très agréables et des illustrations sublimes
- Une course aux points captivante et addictive
- Des règles accessibles
- Une grande fluidité et beaucoup de dynamisme
- Un « Deckbuilding » original, nerveux et épuré
- Les réflexions typées « casse-tête » très intéressantes et inhabituelles autour de l’optimisation des cartouche
- Les spécialisations de chaque type de singe, obligeant à opter pour certaines options tactiques selon les moments
- Une montée en puissance jouissive, avec une accélération pointant vers la ligne d’arrivée un peu plus sensible à chaque tour

- Un jeu sans interaction, si ce n’est une surveillance de l’évolution de la course aux points
- Un thème anecdotique



En Résumé
Une nouvelle sortie chez Catch Up Games est toujours un événement pour moi tant leur ligne éditoriale correspond à ce que j’aime. Depuis FERTILITY, en passant par PAPER TALES, pour finir par GODS LOVE DINOSAURS, THE LOOP ou le plus récent LES GARDIENS DE HAVRESAC, aucun titre ne m’a déçu.
Et sur le papier, ce n’est pas non plus AFTER US qui prend ce chemin. Les illustrations de singes de Vincent Dutrait sont à tomber. Le matériel est superbe et insuffle une envie irrésistible de jouer. Par contre, pour le thème, on repassera. S’il parvient à nous rendre le titre attractif, il s’efface clairement devant une mécanique originale et terriblement addictive.
Parlons alors de cette mécanique. On est clairement dans du « deckbuilding ». De ce côté-là, rien de nouveau. On commence la partie avec un paquet de cartes aux effets médiocres ou moyens et l’on tente au fil des tours de jeu de le rendre plus puissant et efficace. Mais comment et pour quoi faire, me direz vous ? C’est là qu’AFTER US prend son envol et ses marques par rapport à d’autres titres usant de cette mécanique. Les cartes possèdent des cartouches plus ou moins ouverts permettant, pour la plupart, de remporter des points en échange de ressources. Par la réunion de deux cartes, posées à côté l’une de l’autre, les cartouches se ferment, seule condition pour pouvoir réaliser son action. Les quatre cartes piochées au début de chaque tour doivent donc être assemblées entre elles pour permettre le plus d’activations possibles ou tout du moins la réalisation d’effets bénéfiques. Ces juxtapositions s’apparentent à un puzzle en mode « casse-tête » à la recherche de rentabilité. Le but est bien de faire des points en constituant des cartouches puisque le premier joueur à en posséder quatre-vingts remporte immédiatement la partie. AFTER US propose donc une course aux points effrénée, prenant appui sur un « deckbuilding » commun sur la forme et singulier dans le fond.
AFTER US propose donc une course aux points effrénée, prenant appui sur un « deckbuilding » commun sur la forme et singulier dans le fond.
Il existe quatre types de cartes, de singes, se centrant davantage sur un aspect du jeu. Les mandrills privilégient les points de victoire, les Orangs-outangs se concentrent sur le gain d’énergie, les gorilles permettent d’épurer son paquet de cartes et les chimpanzés s’avèrent plus polyvalents. Ainsi, les achats de cartes des joueurs, à la fin de chaque tour de jeu, concrétisent leur voie stratégique. Attention, faut-il encore produire suffisamment de ressources spécifiques pour se payer les services du singe souhaité.
Par la simplicité des règles, la dynamique des parties, l’innovation autour d’une mécanique vue et revue, AFTER US étonne et nous emporte dans son histoire. Les cartouches étant activés dans un ordre précis, il est question d’anticipation et de précision pour utiliser les ressources à bon escient. Reste un bémol, un gros bémol… Les adversaires n’existent que sur la piste de score. Le jeu est très solitaire. On assemble ces cartes, on prend le bénéfice des associations effectuées, on achète un nouveau singe… Le ressenti est proche DES GARDIENS DE HAVRESAC dans lequel on fait son petit bazar dans son coin. Et tout comme dans ce « bag-building », moi qui aime plus que tout les interactions, cela ne m’a pas gêné pourtant plus que ça. La proposition est si bien réalisée qu’on lui pardonne cet excès de solitude.
Par la simplicité des règles, la dynamique des parties, l’innovation autour d’une mécanique vue et revue, AFTER US étonne et nous emporte dans son histoire.
Emballée, je suis. AFTER US présente quelque chose d’un peu nouveau, dans une enveloppe rassurante et superbement mise en valeur par un matériel beau et agréable. Cette course aux points, aux ressources, aux associations fructueuses provoque un plaisir ludique incontestable.
Au Final
Addictif ! ★★★★✯
Un « deckbuilding » rythmé, captivant et singulier !

le.meeple.jaune a besoin de vous !
Vous pouvez me soutenir en faisant un don sur :

Merci pour cet article.
Comment se joue le mode solo ?
J’aimeJ’aime
Désolée, je ne joue jamais en solo. Je regarderai vite fait la règle pour vous répondre dès que j’ai un peu de temps.
J’aimeJ’aime
Merci beaucoup.
J’ai réussi à lire la règle sur internet : on affronte un adversaire virtuel.
J’aimeJ’aime