
Carte d’Identité

Auteurs : Jeff Beck & Brent Beck & Tauni Beck
Illustrateur : Andrew Bosley
Éditeur : Grandpa Beck’s Games
Distributeur : Blackrock Games
Thématique ★★☆☆☆
Esthétique ★★★☆☆
Complexité ★☆☆☆☆
Réflexion ★★☆☆☆
Interactions ★★★★★
Rejouabilité ★★★★★
Une description rapide
Accumulez plus de possessions que vos adversaires et devenez millionnaire !
Une partie se déroule en une succession de tours de jeu (et de manches) durant lesquels les joueurs effectuent une des trois actions possibles :
– Constituer un set. Il s’agit de jouer deux cartes semblables au sommet de sa pile de possessions. Une des deux cartes provient toujours de la main du joueur actif alors que la deuxième peut venir de sa main ou de la défausse. Une des deux cartes peut être un Joker. Les sets sont empilés les uns sur les autres en changeant l’orientation pour les différencier.
– Défausser une carte.
– Lancer un défi. Il s’agit de jouer devant un adversaire une carte semblable à celle se trouvant au sommet de sa pile de possessions (ou un joker). A chaque fois qu’un joueur est défié, il peut se défendre en jouant une carte (ou un joker) et l’attaquant peut continuer l’attaque en jouant une seconde carte et ainsi de suite. Le joueur ne voulant ou ne pouvant plus jouer de cartes perd le défi. Si c’est le défenseur, il remporte les cartes ayant servi au défi. S’il s’agit de l’attaquant il vole le set au sommet de la pile adverse en plus des cartes ayant servies au défi.
Les joueurs refont leurs mains de cinq cartes en piochant à la fin de chaque tour de jeu.
Une manche se termine lorsque la pioche est épuisée. Les joueurs jouent alors toutes les cartes de leurs mains avant de comptabiliser la fortune amassée dans leur pile de possessions.
La partie peut se terminer de plusieurs façons. La partie classique s’achève lorsqu’un joueur atteint 1000 000 de dollars. Il remporte la partie.

Oui ou Non

- Un format efficace, dynamique et accessible
- Un visuel très attirant
- Des interactions frontales
- Les multiples fin de partie possibles
- L’envie incessante d’attaquer les cartes adverses pour plus de rentabilité
- Un côté tactique léger et agréable entre conserver des cartes pour se protéger et jouer ses cartes pour capitaliser ou se protéger

- Une part de chance indéniable
- Un thème peu original et prétexte à la mécanique
- Peut déplaire à certains joueurs susceptibles
- Meilleur à partir de quatre joueurs


En Résumé
CACHE TON CASH s’est vendu par camions, ou plutôt par avions, aux États-Unis. C’est la seule information que je possédais avant d’ouvrir cette petite boîte rouge au nom plutôt bien senti.
Visuellement, le jeu est très efficace. Les illustrations des cartes font le job et leurs dos prenant l’aspect de billets de banque, aussi ! Certes, on a connu plus subtil et plus joli mais c’est clairement la mécanique qui prend, de toutes façons, le pas sur tout le reste et notamment le thème. Ce dernier est en effet plutôt anecdotique et manque clairement d’originalité puisqu’il s’agit d’amasser des objets de valeurs les plus élevées possibles. Bref, les joueurs vont collectionner des cartes.
Deux actions ne sont pas non plus des plus trépidantes. La première est de jouer dans sa pile une paire de cartes semblables et la deuxième consiste à défausser une carte. Et même si la première carte de la défausse devient disponible pour les autres joueurs afin d’effectuer une paire avec, le véritable intérêt du jeu réside dans les attaques des collections adverses. Et cela peut ne pas être au goût de tous. En effet, les interactions sont frontales et directes. Jouer une carte semblable à la paire visible d’un adversaire représente une attaque en règle. Le défenseur doit alors jouer une carte similaire en réaction et ainsi de suite. C’est simple et dynamique. Les sensations sont celles d’un « Ping-Pong » dans lequel plus on fait d’échanges, plus on marque de points.
Les sensations sont celles d’un « Ping-Pong » dans lequel plus on fait d’échanges, plus on marque de points.
Ainsi, comme cette méthode apparaît rapidement bien plus lucrative que de jouer deux cartes à son tour de jeu, les attaques s’enchaînent avec des lots toujours plus gros à gagner. Les joueurs deviennent alors de plus en plus prudents au fil des manches ou des parties et apprennent à conserver des cartes en main en vue de se défendre. Aussi, ils ajoutent rapidement, par dessus un lot de valeur élevée, une paire de breloques ou de serpillères pour empêcher les tentations adverses.
La mécanique d’envolée des valeurs de cartes à dérober fait ressortir une certaines tension.
Avec ses allures grand public et le côté légèrement mégalomanes de l’éditeur, omniprésent sur les cartes et la règle du jeu, je dois bien avouer avoir eu quelques aprioris négatifs sur CACHE TON CASH. C’est sans doute mon côté parisien snob… Je vous arrête toute suite, je ne lis pas Télérama. Et bien, je me suis trompée. Le jeu est plutôt sympathique. La mécanique tourne vraiment agréablement, à condition de ne pas être susceptible. Les parties sont rapides, dynamiques et la chance laisse de temps en temps la place a un côté tactique plutôt surprenant. Attention, CACHE TON CASH reste un jeu très léger et tout public, qu’on a plaisir à sortir à l’apéro ou en fin de soirées. La mécanique d’envolée des valeurs de cartes à dérober fait ressortir une certaines tension et les différentes façons de déterminer les fins de parties lui apporte une petite fantaisie fort appréciable. Au final, c’est plutôt beaucoup mieux que ce à quoi je m’attendais.
Au Final
Sympathique !
★★★☆☆
Une mécanique efficace et chafouine, manquant légèrement d’originalité.