
Carte d’Identité
Une description rapide
Défaussez au plus vite vos cartes pour éviter que les Zomb’animaux vous grignotent le cerveau !
Au début de la partie, les joueurs reçoivent neuf cartes en trois lots de trois cartes. Dans chaque lot, ils en gardent deux en main et en placent une dans leur cimetière, sur le présentoir devant eux. Les autres cartes forment une pioche au centre de la table. Ils reçoivent également neuf jetons Cerveau. Chacun leur tour, les joueurs doivent :
– Jouer une ou plusieurs cartes identiques sur la Horde (défausse commune). Elles doivent être de valeur supérieure à la dernière carte visible de la Horde. Certaines cartes ont un effet particulier à prendre en compte et d’autres permettent de lancer un dé et d’appliquer les conséquences du résultat. Si le joueur joue plusieurs cartes, une seule est conservée sur le dessus de la horde. Il choisit alors de placer les cartes restantes dans les Cimetières des adversaires de son choix. Si le joueur ne veut ou ne peut pas jouer de carte sur la Horde, il défausse le paquet Horde, perd un cerveau, pioche deux cartes de la Réserve pour en garder une en main et une dans son Cimetière et joue son tour normalement en débutant une nouvelle Horde.
– Compléter sa main à trois cartes en choisissant les cartes à ajouter dans son Cimetière.
Une manche se termine lorsqu’un joueur ne possède plus aucune carte à la fin de son tour, ni dans ses mains, ni dans son Cimetière. Les autres joueurs perdent alors un cerveau par carte restante dans leur main et dans leur Cimetière.
La partie prend fin immédiatement lorsqu’un joueur perd son dernier cerveau. Le joueur avec le plus de cerveaux remporte alors la partie.
Oui ou Non

- La gamme « Coffee Break » toujours aussi plaisante
- De très belles illustrations
- Un matériel de belle qualité
- Un thème amusant et cohérent avec la mécanique de défausse
- Des interactions très taquines
- Une mécanique légère et parfaitement huilée
- Fonctionne efficacement de 2 à 5 joueurs
- Très facile à sortir avec tous types de joueurs
- Des tours de jeu nerveux
- Des parties rapides
- Une ambiance roublarde autour de la table

En Résumé
« Oh mon cerveauuu oh oh ohhhh ! Tu es le plus beau des cerveaux »… Après cette petite pensée pour Éric Morena, je comprends mieux le choix de l’anglais… Vous l’avez bien en tête ? Alors je peux vous « guider sur les flots et vers sur ce qu’il y a de plus beau »… (Ne partez pas, la suite de la chronique ne peut être que meilleur !)
Déjà, je suis absolument fan des illustrations. Trop d’ailleurs, puisque je passe plus de temps à scruter chaque carte en détails qu’à réfléchir à ma façon de jouer. Le mélange entre les deux couleurs chaudes et les dessins style ombres chinoises est superbe. OH MY BRAIN ne déroge pas à la règle de conduite de l’éditeur, toujours aussi pointilleux sur le visuel. L’envie d’ouvrir cette boîte est irrésistible, et d’autant plus quand on connaît la qualité éditoriale du format « Coffee Break » depuis sa création.
OH MY BRAIN aurait pu être un jeu de défausse quelconque. Mais fait assez rare pour être souligné, le thème, aussi loufoque soit-il, est bien concrétisé dans la mécanique du jeu. L’objectif est de se débarrasser le plus vite possible des « zomb’animaux », en train de nous dévorer le cerveau peu à peu. Il faut donc garder un capital de cerveaux, représentant finalement nos vies, plus élevé que nos adversaires pour l’emporter. Pour cela, tous les coups seront permis ou presque.
En effet, les intéractions sont fortes puisque le cœur du jeu repose sur le fait de pouvoir envahir le cimetière de nos adversaires de cartes supplémentaires, et si possible de valeur faible, donc difficile à se débarrasser. Les petites rancœurs vont ressurgir, assorties de basses vengeances et autres mesquineries. Les renversements de situations sont nombreux, assurant un intérêt régulier et du « fun » tout le long de la partie.
Mais OH MY BRAIN n’est pas que vacheries et rigolades amères, les choix des cartes à jouer apparaissent plus tactiques que prévu. Le fait de jeter le dé peut déclencher un avantage comme mettre le joueur dans l’embarras. Aussi, choisir des cartes de son cimetière pour refaire sa main relève souvent de dilemmes tendus. Les joueurs de cartes sauront déterminer quelles cartes sont déjà soit dans la défausse, soit dans la Horde afin de jouer une valeur de carte potentiellement difficile à surmonter pour le joueur suivant. Tout est une histoire de timing. L’ordre dans lequel les joueurs vont se défausser doit être murement réfléchi pour que l’avantage potentiellement pris ne se retournent pas au final contre eux.
Depuis que le jeu a rejoint ma ludothèque, chaque partie est un réel plaisir. Je le préfère quand même à partir de trois joueurs quand les joueurs ont le choix de « pourrir » le cimetière de plusieurs joueurs. Mais le jeu fonctionne efficacement à deux. OH MY BRAIN est malin, très bien fichu, joyeux et amusant. Ses règles très simples et son temps de jeu idéal correspondent parfaitement au public familial ciblé, au format revendiqué, et à la période estivale de sa sortie.