7 Yokai

Auteurs : Muneyuki Yokouchi
Illustrateurs : Sylvain Leroy
Éditeur : Matagot
Distributeur : PTS


3-4 joueurs

12 ans

45 min

12 €

Juin 2025

Exemplaire Presse

Thématique
Esthétique
Complexité
Réflexion
Ambiance
Interactions
Variété

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Cartes / Plis

Amateur

Traquez les Yokai qui sèment le chaos au pays du Soleil Levant !

Les quatre joueurs se regroupent par équipe de deux. Les membres d’une même équipe ne doivent pas être assis côte à côte. Une partie se compose de plusieurs manches scindées en trois phases :
– Début d’une manche. Les joueurs reçoivent 12 cartes, face cachée, du paquet préalablement mélangé. La carte restante reste visible au centre de la table. Elle détermine la famille Atout. Chaque joueur choisit trois cartes de sa main et les passe à son coéquipier. Le premier joueur est désigné : celui possédant la carte A lors de la première manche ou celui ayant remporté le dernier pli pour les autres manches.
– La manche. Chaque manche se divise en tours appelés « plis ». En commençant par le premier joueur, chaque participant joue au centre de la table, dans le sens des aiguilles d’une montre, une carte de sa main. Le premier joueur a carte libre alors que les autres doivent obligatoirement jouer une carte de la même famille que la première. Si les joueurs n’en possèdent pas, ils peuvent jouer n’importe quelle carte. Ensuite, le gagnant du pli est déterminé :
° Si la carte A a été jouée, son possesseur remporte le pli.
° Si une ou plusieurs cartes de la famille Atout a été jouée, le joueur ayant joué celle de plus forte valeur remporte le pli.
° Sinon, le joueur qui a joué la carte de plus forte valeur dans la famille demandée par la première carte remporte le pli.
Le gagnant d’un pli récupère toutes les cartes jouées et place les cartes Boss Yokai face visible devant lui. Les autres cartes forment un tas, face cachée. À moins que les conditions de fin de manche soient atteintes, le gagnant entame un nouveau pli.
– Fin de manche. Une manche se termine dès que l’une des trois conditions suivantes est remplie :
+ Une équipe possède quatre ou plus Boss Yokai. Elle remporte la manche.
+ Une équipe a gagné un total de sept plis. L’autre équipe remporte la manche et récupère les Boss Yokai des mains adverses.
+ les joueurs n’ont plus de cartes en mains. L’équipe ayant gagné le dernier pli remporte la manche.
L’équipe gagnante gagne un point (en mode standard) ou un point pour chaque icône blanche sur les Boss Yokai possédé excepté celui de la famille Atout (en mode avancé).

La partie se termine dès qu’une équipe atteint deux points (en mode standard) ou sept points (en mode avancé). Elle remporte la partie.

  • Une très jolie direction artistique
  • Un rapport qualité-prix du tonnerre
  • Un jeu de plis aux règles accessibles
  • Des twists intelligents, malins mais sans exubérance
  • Une tension forte et constante
  • Le plaisir de jouer l’équilibriste entre gagner et perdre des plis
  • Des parties rapides qui suscitent l’addiction
  • Les modes standard et trois joueurs bien en dessous de l’expérience à quatre en version avancée
  • Des couleurs proches, pu évidentes à distinguer

Un jeu de plis, des jeux de plis, encore des jeux de plis ! Mais ce sont bien des plis de première classe autour desquels les joueurs s’affrontent dans 7 YOKAI. Maintenant que Gainsbourg est sorti de mon corps, penchons-nous sur cette drôle de croisière ludique.

Rien de nouveau sous le soleil. 7 YOKAI est bel et bien le 114e jeu de plis de l’année. J’exagère à peine… Autant dire qu’il se crée doucement, mais sûrement une petite lassitude. Mais ici, le jeu propose un mode par équipe. C’est même la configuration principale malgré la présence d’une règle pour trois joueurs. Jouez-y absolument à quatre ! Et jouez-y dans sa version avancée avec des Boss Yokai ne valant pas tous le même nombre de points. C’est tellement mieux !

Je ne vais pas revenir sur le principe d’un jeu de plis, mais je vais plutôt parler de deux twists qui positionnent le jeu au sommet de son genre ou tout du moins sur le podium. Le premier, c’est l’obligation d’échange de cartes avec son partenaire. La connivence débute au premier regard et ne cesse de croître au fil des tours qui se succèdent. Les choix sont difficiles pour aider son partenaire tout en ne se mettant pas en difficulté soi-même. On comprend dès le début que le jeu est technique, bien plus que ce que l’on pensait. Les joueurs tentent de se comprendre dans une phase pouvant déjà être déterminante.

Le deuxième twist concerne évidemment les conditions de victoire et de défaite d’une manche. Il faut récupérer des Boss Yokai, mais ne pas faire beaucoup de plis. Tout ça n’a l’air de rien, mais la tension et son paroxysme. Les joueurs sont dans une crainte constante. Chaque carte jouée est âprement réfléchie. Les participants s’observent avec beaucoup d’attention. Tout peut aller très vite d’un côté comme de l’autre. Ainsi, l’expérience se rapproche presque d’un exercice de voltige dans lequel l’équilibre est au centre des attentions. Et une fois n’est pas coutume, une mauvaise main peut devenir une arme de destruction ludique !

Et tout cela avec des règles simples. Il est possible de jouer avec presque tout le monde à 7 Yokai. Bien évidemment, des néophytes auront bien du mal à s’en sortir devant des experts de jeux de plis. Le titre ne se maîtrise pas si aisément que ça. Il se veut moins immédiat que d’autres opus de son type, mais le résultat en vaut la chandelle. Entre sa grande pureté et l’intelligence qu’il véhicule, 7 Yokai est un petit bijou d’élégance. En plus, il est beau ! Que demander de plus ?

Élégant !

Un des meilleurs jeu de plis par équipe, sinon le meilleur !

Un grand merci à ESPRIT JEU,
Boutique partenaire, qui par son soutien, m’a permis de réaliser cette chronique en me fournissant un exemplaire du jeu.



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